Face au succès croissant des offres d'électricité verte proposées aux Français par les fournisseurs d'énergie, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a souhaité mardi la mise en place d'un label pour une meilleure information des consommateurs.
Ces offres, quasi inexistantes il y a quelques années, représentent désormais 5% de la consommation totale d'électricité en France, et 18 fournisseurs en proposent désormais, note l'Ademe.
Or les différences entre ces offres "sont souvent méconnues et peu lisibles", juge l'Agence, qui demande au gouvernement la création d'un label "renforçant la qualité des offres" et d'un référentiel pour "une plus grande transparence" permettant de les "comparer objectivement".
Elle préconise en particulier de différencier les offres "standard", qui consistent pour un fournisseur à acheter un certificat dit de "garantie d'origine", attestant simplement qu'une quantité équivalente d'électricité renouvelable à celle qui a été vendue au client a bien été injectée dans le réseau d'électricité, en France ou ailleurs en Europe, des offres "premium".
Ces dernières impliquent en revanche qu'un fournisseur achète l'électricité verte et les garanties d'origines correspondant à un même producteur.
"En souscrivant à une offre verte "standard", le consommateur ne contribue pas au développement de nouvelles capacités" d'énergies renouvelables, puisque le système des garanties d'origine n'est pas compatible avec le soutien public pour les installations d'énergies vertes, plus intéressant financièrement pour les producteurs, relève l'Ademe.
Selon l'Ademe, "trois fournisseurs" proposent de telles offres: Enercoop, Ilek et Energie d'Ici, et elle incite les consommateurs à les privilégier.
Il y a quelques semaines, l'ONG Greenpeace a publié un classement des offres vertes, critiquant elle aussi le système de "garantie d'origine" et accordant ses meilleures notes aux trois fournisseurs distingués par l'Ademe.