Egalité femmes-hommes: un accord mondial proposé mercredi aux syndicats d'Orange

La direction de l'opérateur télécom Orange va proposer mercredi aux syndicats de signer un accord qualifié d'"inédit et exemplaire" pour un groupe mondial, avec pour buts l'égalité femmes-hommes, notamment salariale, et la lutte contre les discriminations et les violences au travail, a-t-on appris lundi de source syndicale.

Selon un communiqué de la FOCom, la fédération FO de la communication, "cet accord est particulièrement novateur dans la mesure où il s'applique dans de très nombreux pays ou l'égalité et la lutte contre les violences et les discriminations ne vont pas de soi".

Il cible explicitement les discriminations selon les critères pris en compte au niveau international, à savoir l'âge, le sexe, l'origine, l'appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation ou une prétendue race, la grossesse, l'état de santé, le handicap, les caractéristiques génétiques, l'orientation sexuelle, les opinions politiques, les activités syndicales, les opinions philosophiques, les croyances ou l'appartenance ou la non-appartenance à une religion déterminée.

En ce qui concerne les salaires, le texte souligne qu'"Orange affirme sa volonté d'égalité salariale réelle entre femmes et hommes à poste équivalent" et que celle-ci "concerne tous les éléments de la rétribution".

Le projet d'accord, qui concerne plus de 160.000 personnes réparties dans 29 pays, selon FOCom, garantit une action du groupe et concerne aussi les relations avec les sous-traitants et les fournisseurs.

"Il est également remarquable que dans le cadre de la négociation, nous ayons obtenu qu'Orange s'engage, au-delà de l'entreprise, dans le domaine sociétal, en particulier pour favoriser l'accès des femmes à l'éducation et à la formation. Ce qui, là aussi, ne va pas de soi dans tous les pays où le groupe est présent", écrit encore FOCom.

La direction d'Orange va proposer aux organisations syndicales françaises affiliées à l'Alliance syndicale mondiale UNI-Orange, soit la CFDT, la CGT et FO, de signer l'accord. "Un rendez-vous a été pris mercredi avec les syndicats", a-t-on confirmé chez Orange.

Le texte, s'il est validé, s'appliquera aux sociétés dans lesquelles le groupe Orange exerce directement le contrôle, c'est-à-dire les sociétés dans lesquelles il détient la majorité du capital ou dispose de la majorité des voix.

Orange et ses syndicats avaient signé un premier accord mondial sur les droits fondamentaux en 2006, puis un autre sur la santé et la sécurité en 2014.

jlp/bfa/fmp

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