Solidaires a annoncé jeudi qu'il avait décidé de signer le protocole d'accord sur l'égalité entre les femmes et les hommes dans la fonction publique, qui devient donc majoritaire malgré le refus de la CGT et FO de le parapher.
Ces trois syndicats ne s'étaient pas prononcés sur ce texte le 30 novembre, date limite fixée par le gouvernement pour se positionner, mettant en cause un calendrier trop contraint pour consulter leurs bases, dans le contexte des élections dans la fonction publique du 29 novembre au 6 décembre.
Dans un communiqué, Solidaires dit "oui, pour quelques avancées".
FO avait fait part mardi de sa décision de ne pas signer l'accord et la CGT a à son tour annoncé jeudi qu'elle ne signerait pas ce texte, paraphé par les six autres syndicats représentatifs dans la fonction publique.
Le 30 novembre, le secrétaire d'Etat à la fonction publique Olivier Dussopt avait constaté, en l'absence de la réponse de la CGT, FO et Solidaires, que l'accord, "bien qu'infiniment proche de la majorité", "ne recueill(ait) pas l'adhésion nécessaire à sa mise en oeuvre".
L'exécutif avait prévenu de longue date que, "pour être appliqué, il faut un soutien majoritaire à l'accord".
Avant les élections, CGT, FO et Solidaires étaient majoritaires à eux trois, ce qui n'est plus le cas.
Lors de la publication des résultats provisoires du scrutin le 11 décembre, confirmés jeudi, M. Dussopt avait finalement ouvert la porte à l'application de l'accord. En l'état, le protocole "représenterait, je le dis exprès au conditionnel, 51,2% des suffrages exprimés", avait-il dit.
Si ces résultats "sont confirmés, le caractère majoritaire" est là, avait-il ajouté, en évoquant une future consultation du conseil commun de la fonction publique issu des élections.
Le revirement de M. Dussopt a été dénoncé par la CGT, qui a mis en cause des "mesures politiciennes de bas étage", FO blâmant ces "tergiversations".
Quant au texte en lui-même, si pour FO, il "n'est malheureusement qu'un catalogue de bonnes intentions", la CGT relève quelques "avancées", mais aussi "de larges insuffisances".