Economie sociale et solidaire: passer à "l'acte II" du développement (Itier)

Le Haut-Commissaire à l'économie sociale et solidaire (ESS), Christophe Itier, a affiché jeudi l'ambition de passer à "l'acte II" du développement de ce secteur qui "concilie performance économique et intérêt général", rappelant qu'une feuille de route sera présentée en mars.

"C'est le moment de passer à l'acte II, de faire ce changement d'échelle, cette accélération du développement des entreprises et du poids de l'ESS dans l'économie française", a déclaré M. Itier à l'ouverture du Congrès de l'Union des employeurs de l'ESS (Udes), à la Mutualité à Paris.

L'ESS représente 10% du PIB et emploie 2,3 millions de salariés, avait auparavant rappelé le président de l'Udes, Hugues Vidor.

Le gouvernement est en train de "co-construire avec l'ensemble des acteurs" (associations, mutuelles, coopératives ...) une feuille de route comportant un "pacte de croissance et de développement" qui sera élaboré "d'ici janvier" et présenté "en mars" en conseil des ministres, a confirmé M. Itier.

En introduction, M. Vidor avait rappelé combien les employeurs de l'ESS ont été "choqués et surpris de la méthode" employée par le gouvernement pour baisser le nombre de contrats aidés, réprouvant "une décision non concertée prise en plein coeur de l'été". Il avait plaidé pour "une réforme profonde des contrats d'insertion", sur le "modèle des emplois d'avenir".

M. Itier a souligné que le gouvernement avait missionné Jean-Marc Borello, patron du groupe SOS, pour proposer un nouveau type de contrat d'insertion, et que son rapport était attendu prochainement.

Pour les petites associations les plus en difficultés, un fonds de 25 millions d'euros, "quasiment triplé en termes de moyens", a été adopté à l'Assemblée nationale via un amendement gouvernemental, a-t-il relevé.

Un des leviers du futur pacte de croissance sera la commande publique, a indiqué M. Itier. Il n'y aura "pas forcément des marchés réservés aux entreprises de l'ESS mais plutôt des critères d'impact social et environnemental beaucoup plus ambitieux". M. Vidor avait pour sa part suggéré que soit réservée à l'ESS "une part de 15% en nombre de marchés publics".

L'autre priorité du gouvernement est de créer un "accélérateur d'innovation sociale", a rappelé M. Itier, parlant notamment de "mieux identifier et labelliser les innovations". Il a évoqué un "déploiement au deuxième trimestre 2018 sur des territoires pilotes".

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