Ecologie: la ministre Pannier-Runacher défend les missions de l'Ademe et de l'OFB

La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a défendu lundi au Sénat les missions de l'Ademe et de l'Office français de la biodiversité (OFB), deux établissements publics récemment critiqués pour leur coût ou des contrôles jugés trop intimidants.

Agnès Pannier-Runacher soulignait lors de la discussion générale de la mission écologie pour le budget 2025 que son "ministère fait plus que prendre sa part aux efforts d'efficience et d'optimisation des dépenses de fonctionnement et d'investissement".

De ce fait, elle s'est dite "très surprise" d'entendre "ici et là certains appeler à supprimer ou priver de leurs moyens des entités qui oeuvrent en faveur de la transition écologique", "l'Ademe et l'OFB en tête".

"Il me semble que nous sommes loin de la gabegie budgétaire parfois évoquée", a-t-elle notamment affirmé à propos de l'Ademe, louant des "politiques efficaces" de l'agence de la transition écologique.

La ministre a notamment évoqué le Fonds chaleur (qui soutient des projets de développement de chaleur et de froid d'origine renouvelable), "plébiscité dans toutes vos interventions" et dont le montant a été reconduit "à son niveau exceptionnel de 2024, à 820 millions d'euros", contre 500 millions dans le projet de loi de finances initial 2025 présenté en octobre.

"Sur les 3,5 milliards d'euros de budget annuel de l'Ademe, 92% financent directement des projets concrets de décarbonation. Ce n'est que du financement de projets!", a-t-elle indiqué.

S'agissant de l'OFB, la ministre a rappelé que les "missions de l'OFB sont denses et portent sur des sujets sensibles: gestion et potabilité de l'eau, lutte contre les pollutions, sécurité de la chasse etc". Un rapport de la Cour des Comptes en 2024 a jugé que ses ressources "ont été jusqu'en 2023 insuffisantes".

Ces critiques contre ces établissements publics sont notamment venues du Premier ministre François Bayrou qui a qualifié, lors de son discours de politique générale, d'"humiliation" et de "faute" certaines inspections d'agents de l'OFB auprès des agriculteurs, "une arme à la ceinture dans une ferme déjà mise à cran par la crise".

L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a aussi été décriée par des personnalités de droite, comme la présidente LR du conseil régional d'Ile-de-France, Valérie Pécresse, et le président LR du Sénat Gérard Larcher. "Quand vous avez" l'Ademe "qui a plus de 4 milliards de budget et près de 1.100 équivalents temps plein, la question de l'efficacité de la dépense publique se pose", avait indiqué M. Larcher.