Écoles: qualité de l'air "satisfaisante" malgré des points noirs (étude)

La qualité de l'air dans les écoles est "globalement satisfaisante", malgré quelques "points de vigilance" notamment pour les particules fines et certains résidus chimiques, selon une étude publiée lundi.

Les prélèvements de divers polluants réalisés dans 301 écoles primaires et maternelles de 31 départements entre 2013 et 2017 "montrent que la qualité de l'air dans les écoles françaises est globalement satisfaisante", selon le rapport de l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI).

Les "valeurs limites nécessitant des investigations complémentaires et des travaux ne sont jamais dépassées, sauf pour le plomb", mais plusieurs "points de vigilance" ont malgré tout été identifiés.

Ainsi, des particules fines PM2,5 (diamètre inférieur à 2,5 microns), venant de l'air extérieur pollué par le trafic routier ou les émissions industrielles, ont été détectées dans toutes les salles de classe. Et pour la "quasi totalité" d'entre elles, la concentration dépasse la valeur guide de 10 microgrammes/m3 proposée par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Deuxième "point de vigilance", les composés organiques semi-volatils, substances chimiques issues du plastique, des ordinateurs ou des textiles d'ameublement.

Certains sont présents dans la quasi totalité des écoles, comme plusieurs phtalates, le pesticide lindane interdit pour les usages agricoles depuis 1998, ou encore des hydrocarbures aromatiques polycycliques.

Plus de 41% des écoles ont également au moins une salle de classe très confinée (mesure réalisée par la concentration de CO2), alors que l'aération permettrait d'évacuer plus rapidement certaines pollutions.

La campagne a d'autre part mesuré des substances présentes dans les poussières.

La quasi totalité des prélèvements par lingettes humides ont ainsi détecté du plomb, et 2,4% des écoles dépassent le seuil de 70 microgrammes/m2 déclenchant une enquête du saturnisme infantile.

Mais c'est surtout la persistance de la peinture au plomb qui est mise en avant. Ainsi, dans 10% des établissements, la concentration de cette substance dans des peintures dégradées (notamment avec des écailles facilement ingérables par les enfants) dépasse le seuil réglementaire de 1mg/cm2.

Alors que les écoles sont les lieux les plus fréquentés par les enfants après leur appartement ou leur maison, elles ne sont pas plus polluées que les logements.

Ainsi, en comparant avec de précédentes études, les niveaux sont similaires pour le plomb dans la poussière, les particules fines ou encore le formaldéhyde, composé organique volatil (COV) issu du mobilier. Et ils sont meilleurs dans les écoles que dans les logements pour les autres COV.

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