École et changement climatique: le "bâti scolaire en mauvais état", souligne un rapport parlementaire

Face aux "événements climatiques extrêmes", "le parc du bâti scolaire est globalement en mauvais état", déplorent mercredi deux députées dans un rapport qui préconise une centaine de mesures pour adapter l'école aux enjeux climatiques.

Graziella Melchior (Renaissance) et Francesca Pasquini (Écologiste) ont mené une mission d'information sur le sujet avec une série d'auditions. Leur rapport s'appesantit sur "le parc du bâti scolaire globalement en mauvais état" et qui "se caractérise par une faible efficacité énergétique".

"La proportion de bâtiments scolaires répondant aux normes basse consommation n'est que de 14 %", regrettent les deux élues, en reprenant des chiffres du Sénat.

Les deux parlementaires mettent en avant les témoignages de syndicats enseignants sur les "difficultés à faire classe en cas de température élevée". Elles réclament "un diagnostic précis" des "besoins de rénovation du parc du bâti scolaire" et de "rendre obligatoire le diagnostic de performance énergétique (DPE) pour l'ensemble des établissements scolaires, en apportant un soutien financier aux petites communes".

Graziella Melchior et Francesca Pasquini insistent sur le coût de la rénovation mais aussi le "manque de lisibilité et d'accessibilité des différentes aides financières proposées par l'État et ses opérateurs".

Selon elles, il faudrait "élaborer dès l'année 2024 un plan spécifique +confort d'été+ pour doter les écoles d'équipements efficaces afin de rafraîchir les bâtiments en période caniculaire".

Les deux députées réclament également "un plan pour transformer l'ensemble des cours de récréation des écoles du premier et du deuxième degré en cours végétalisées".

Elles recommandent encore de "recenser à l'échelle de chaque préfecture, en lien avec les académies, les établissements scolaires particulièrement menacés par les inondations, la montée des eaux, le recul du trait de côte".

Leur rapport se plonge sur le temps scolaire, en proposant une "sanctuarisation de la classe dehors en primaire", avec l'équivalent d'une demi-journée par semaine "à répartir sur l'ensemble de l'année scolaire, soit 18 jours" en extérieur.

Face aux "fortes chaleurs", une "réflexion doit être menée sur l'évolution des périodes de vacances scolaires", estiment les deux élues, qui plaident pour allonger les vacances d'été, en réduisant d'autres congés, par exemple à la Toussaint.

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