La biotech française Cerenis Therapeutics a annoncé mercredi l'échec d'un essai clinique avancé (phase III) évaluant l'efficacité de son candidat médicament CER-001 pour traiter la FPHA, une maladie génétique rare caractérisée par une déficience de "bon cholestérol" HDL dans le sang.
A la Bourse de Paris, le cours de Cerenis s'effondrait de plus de 52% à 0,70 euro vers 11H20 (10H20 GMT). Depuis l'échec du précédent essai clinique sur CER-001 en février 2017, l'action se morfondait déjà à moins de 2 euros. L'entrée en Bourse, le 25 mars 2015, s'était fait à 12,70 euros.
L'objectif primaire de l'étude était d'analyser l'impact de six mois de traitement par CER-001 sur la surface moyenne de paroi vasculaire de la carotide, déterminée avec l'imagerie par résonance magnétique (IRM).
Cependant, par rapport à un groupe de patients sous placebo, CER-001 n'est pas parvenu à faire régresser de manière statistiquement significative la plaque d'athérome, le "mauvais" cholestérol LDL épaississant la paroi vasculaire et menaçant ainsi de l'obstruer.
Les résultats de cette étude, qui portait sur 30 patients atteints d'hypoalphalipoprotéinémie familiale primaire (FPHA) aux Etats-Unis, au Canada et en Europe sont "décevants et ne correspondent pas à nos attentes", a reconnu Jean-Louis Dasseux, fondateur et directeur général de Cerenis, cité dans un communiqué.
Début 2017, CER-001 avait déjà connu un échec dans un essai clinique de phase II sur une autre catégorie de patients ayant subi un syndrome coronarien aigu, causé par un taux de cholestérol LDL trop élevé dans les artères.
Désormais, les espoirs de Cerenis reposent notamment sur un autre produit en développement plus précoce, CER-209, dont les résultats d'un essai clinique de phase I dans la stéatohépatite non alcoolique (NASH), également surnommée "maladie du foie gras humain", sont attendus d'ici fin décembre.
"Nos efforts continueront de porter activement sur l'étude des HDL en tant que plateforme de délivrance ciblée de médicaments", également dans les domaines de l'oncologie et l'immuno-oncologie, a ajouté M. Dasseux.
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