Droits de douane américains: 84% des petits patrons favorables à renforcer les liens avec d'autres pays

Plus de huit petits patrons français sur dix (84%) sont favorables, après les annonces des États-Unis de hausses des tarifs douaniers, à renforcer les liens commerciaux avec les autres pays, selon la consultation mensuelle des entrepreneurs de CCI France publiée mardi.

En revanche, l'arrêt des investissements français aux États-Unis, souhaité par Emmanuel Macron, ne récolte que 43% d'opinions favorables.

Un peu plus de deux tiers (64%) des dirigeants d'entreprises de 3 à 49 salariés interrogés sont favorables à une troisième proposition, la mise en place de tarifs douaniers réciproques pour tous les produits et services américains.

Autre question d'actualité, 34% des personnes interrogées jugent que l'industrie française de défense est soutenue "suffisamment", mais 53% qu'elle ne l'est pas suffisamment.

Par ailleurs, 50% des chefs d'entreprises considèrent l'innovation comme un investissement. Parmi les leviers qui pourraient les y pousser davantage, 46% citent l'augmentation de leurs moyens financiers, devant les ressources humaines supplémentaires (26%).

Pour 67% des entreprises interrogées, le contexte d'instabilité géopolitique mondial a un impact fort sur la capacité d'innovation des entreprises européennes, 68% pensent qu'il a un impact fort sur les entreprises françaises, mais seulement 19% estiment que cet impact affecte leur propre entreprise.

La confiance des entreprises interrogées en avril est en baisse : 67% se déclarent "confiantes dans les perspectives de leur entreprise pour les douze prochains mois", soit -2 points par rapport à mars, 13% dans les perspectives de l'économie française (-3 points) et 12% dans celles de l'économie mondiale (-4 points).

Les perspectives d'augmenter le nombre de salariés dans les 12 mois baissent de 4 points à 16%, celles de maintenir l'effectif stable augmentent de 4 points également à 75%, et celles de réduire les effectifs sont stables à 9%.

Enfin, malgré le net recul de l'inflation en France, les dirigeants sont 50% (+4 points) à déclarer que l'inflation pourrait avoir des conséquences sur la viabilité de leur entreprise. La part de ceux qui pensent devoir baisser leur rémunération est également en hausse (+5 points, 36%).

L'étude a été réalisée par téléphone du 9 au 18 avril auprès d'un échantillon de 490 dirigeants d'entreprises de 3 à 49 salariés.