Dirigeants d'entreprises et salariés divisés sur les bienfaits de l'intelligence artificielle (étude)

Le développement croissant de l'intelligence artificielle au sein des entreprises divise dirigeants et salariés, les premiers se montrant pour la plupart enthousiastes quand les seconds se montrent plus méfiants vis-à-vis de ce phénomène, révèle une étude publiée mardi.

"Au sein de l'entreprise, on retrouve (...) une divergence de point de vue avec des dirigeants et des managers plus favorables au développement de l'IA que des salariés, qui ont du mal à se prononcer", affirme l'étude "Intelligence artificielle et capital humain" réalisée par le cabinet de conseil BCG et le groupe de protection sociale Malakoff Médéric.

Ainsi, 70% des managers et dirigeants interrogés se disent prêts à travailler avec une intelligence artificielle, contre 44% des salariés, selon ce sondage réalisé selon la méthode des quotas entre novembre et janvier auprès de plus de 1.700 personnes.

Du côté des échelons de direction, une large majorité de répondants considère que l'IA va permettre d'améliorer les performances de l'entreprise et de générer des bénéfices pour les collaborateurs, tels que la réduction des risques d'erreur, leur montée en compétence ou encore la diminution des tâches les plus dangereuses.

En ce qui concerne en revanche les salariés, cet enthousiasme semble moins partagé : seulement 41% des personnes interrogées voit l'intelligence artificielle de manière positive pour eux-mêmes et à peine un tiers en attend des bienfaits dans le travail.

Managers et collaborateurs se rejoignent sur le fait que l'utilisation de intelligence artificielle n'est pas sans risques pour la vie au sein de l'entreprise.

"Ce n'est pas tant la disparition du travail qui est au centre des préoccupations que sa dégradation. (...) Une grande majorité des salariés et des dirigeants craignent une déshumanisation du travail et une perte du lien social", écrit notamment l'étude, ajoutant que beaucoup craignent aussi l'apparition de nouveaux risques psychologiques.

L'étude relève toutefois "un manque d'informations": 75% des dirigeants et 8 salariés sur 10 connaissent l'IA mais pas de façon précise.

"41% des salariés ne savent pas si leur entreprise envisage d'utiliser l'IA dans les 5 ans qui viennent. Et ce n'est pas étonnant lorsque seulement 20% des dirigeants déclarent faire à l'heure actuelle de l'IA une priorité stratégique, dit l'étude, selon laquelle une majorité des managers fait de la répartition des tâches entre humains et IA le "défi numéro 1" sur le sujet.

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