Des échauffourées ont eu lieu mardi devant la préfecture des Deux-Sèvres au lendemain de l'approbation par le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine du projet de construction de 16 retenues d'eau (bassines) dans le bassin de la Sèvre niortaise.
Une centaine d'opposants à ce projet, notamment du collectif "Bassines non merci", étaient présents à Niort et le ton est monté quand sont arrivés les responsables chargés de signer le protocole d'accord lançant la phase de financement de ce projet, selon un correspondant de l'AFP.
Un face-à-face a eu lieu avec les forces de l'ordre, il y a eu quelques bousculades et les signataires, dont la députée Génération écologie Delphine Batho, qui soutient le projet, ont dû entrer et sortir par une porte annexe.
Un manifestant a été légèrement blessé et pris en charge par les pompiers.
Pour marquer leur désapprobation après une délibération lundi soir du Conseil régional en soutien au projet, deux élus écologistes de Nouvelle-Aquitaine ont annoncé mardi qu'ils démissionnaient de certaines fonctions.
Nicolas Thierry (Gironde, vice-président en charge de l'environnement) veut quitter son poste à la délégation à la qualité de l'eau, et Nicolas Gamache (Deux-Sèvres, délégué au patrimoine naturel) son siège au bureau du Parc naturel régional Marais-Poitevin.
"Le soutien de la région à ce projet est incompatible avec nos responsabilités climatiques, avec l'impératif d'une gestion de l'eau juste, solidaire, concertée et préservant les écosystèmes (...)", a affirmé Nicolas Thierry dans un communiqué.
Le projet, qui cristallise les tensions depuis des années localement, consiste en la construction de 16 bassines à usage de stockage d'eau pour irrigation agricole, dont 13 dans les Deux-Sèvres, deux en Charente-Maritime et une dans la Vienne.
En mars, 1.500 à 2.000 personnes avaient notamment manifesté à Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres) pour protester contre ce projet.