"Faites-nous confiance": les moniteurs de ski de stations à travers la France ont organisé samedi soir une descente aux flambeaux afin de mettre la pression sur le gouvernement avant une décision, mercredi, sur une éventuelle réouverture des remontées mécaniques.
"La sécurité est notre priorité. On a toujours été sérieux mais on est prêt à aller plus loin encore. Faites-nous confiance", a déclaré à l'AFP Eric Brèche, président du Syndicat national des moniteurs du ski français (ESF), peu avant le départ, à 17h30, de descentes aux flambeaux dans de nombreuses stations françaises.
A travers cette manifestation symbolique, uniquement ouverte aux élus, moniteurs et responsables des remontées mécaniques, "on veut que la flamme de la montagne ne s'éteigne pas", a expliqué M. Brèche, peu avant la décision attendue mercredi du gouvernement sur une éventuelle réouverture des remontées mécaniques, fermées pour cause d'épidémie.
"Laissez-nous travailler", a ajouté le président des "pulls rouges", comme sont surnommés les moniteurs de ski. "On peut aller dans tous les centres commerciaux mais on ne peut pas faire du ski en plein air", a-t-il souligné, rappelant que le couvre-feu à 18h00 empêchera tout "brassage des soirées après-ski".
Même si 8% seulement des Français partent en sports d'hiver, la montagne emploie "120 à 140.000 personnes pour un chiffre d'affaires de 10-11 milliards d'euros", a poursuivi le président. "Il faut apprendre à vivre avec ce virus. On ne va pas rester fermer indéfiniment".
Selon le président, une réunion interministérielle doit avoir lieu lundi à 18h00, sous l'égide du secrétaire d'État chargé du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, avant une autre réunion avec le Premier ministre mardi puis la décision mercredi.
Déjà privées d'un quart de leur activité annuelle avec la fermeture des remontées mécaniques à Noël, les stations de ski veulent à tout prix sauver leur saison en rouvrant début février mais le suspense est mince, alors qu'un couvre feu à 18H00 vient d'être imposé au pays, au vu d'une situation sanitaire encore dégradée et précaire.
Présente dans cinq massifs français, l'ESF compte environ 17.000 moniteurs.