Des membres de la Confédération paysanne et de plusieurs organisations notamment écologistes ont organisé mercredi une occupation surprise des locaux d'Europa Expérience à Paris, pour protester contre la régulation de "nouveaux OGM" proposée par la Commission européenne.
Arrivés vers 13H00 devant cet espace interactif dédié à l'Europe, ils ont installé sur sa façade des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "Stop au brevetage du vivant" ou "Non aux OGM", selon des journalistes de l'AFP sur place.
Près d'une centaine de manifestants ont ensuite occupé le lieu "de façon symbolique", réclamant que les nouvelles techniques génomiques (NGT) restent soumises à la réglementation européenne des OGM, alors que Bruxelles propose un assouplissement des règles pour une partie des NGT. Ils étaient toujours présents dans les locaux en fin d'après-midi.
Les NGT sont des nouvelles techniques de sélection permettant de modifier le génome d'une espèce vivante sans introduire de gènes d'une autre espèce, contrairement aux OGM obtenus par "transgenèse".
Le troisième syndicat agricole français craint que la proposition de la Commission n'engendre le "risque de contamination des semences" ou encore celui de la "confiscation des semences par les brevets de quelques multinationales semencières".
Son action surprise a été soutenue par des membres d'autres organisations comme la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), le collectif anti-OGM "Faucheurs volontaires", Greenpeace ou encore le syndicat agricole belge Boerenforum, tous opposés à la proposition de la Commission européenne.
La Confédération paysanne demande un entretien avec la cheffe de représentation adjointe de la Commission européenne en France, Jessica Larsson, et la secrétaire d'Etat française chargée des Affaires européennes, Laurence Boone, a expliqué la porte-parole du syndicat, Laurence Marandola.