Le gouvernement a annoncé samedi la vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) de "plus de 50%" des 750.000 bovins concernés dans le Sud-Ouest de la France.
"Le déploiement accéléré de la campagne vaccinale se poursuit dans le Sud-Ouest, conformément aux engagements pris. Aujourd'hui, plus de 50% des 750.000 bovins ont déjà été vaccinés", a écrit sur X la ministre de l'Agriculture Annie Genevard.
"À la date du 27 décembre 2025, 50,7% du cheptel des dix départements du Sud-Ouest concernés est vacciné, soit 361.079 bovins vaccinés", a détaillé le ministère sur son site internet.
Pour tenter de calmer la colère d'une partie des agriculteurs face à la gestion des pouvoirs publics, le gouvernement avait promis le 17 décembre une accélération de la vaccination, avec 750.000 bovins supplémentaires ciblés. Ce chiffre est arrondi, le nombre de bêtes concerné étant en réalité un peu moindre.
Une zone n'est considérée comme vaccinée selon la réglementation européenne que lorsque 95% des élevages représentant 75% des bêtes de la zone ont été vaccinés.
Des agriculteurs bloquent encore samedi quelques routes et autoroutes en Occitanie pour protester contre la gestion gouvernementale de la dermatose bovine, une maladie non transmissible aux humains, après la levée la veille de presque tous les barrages en Nouvelle-Aquitaine.
Depuis le début de l'épidémie de DNC en Savoie cet été, l'État tente de contenir la propagation du virus en se basant sur "trois piliers": l'abattage systématique d'un troupeau dès la détection d'un cas, la vaccination et la restriction de mouvements.
Une gestion fortement contestée par une partie des agriculteurs, notamment de la Coordination rurale (deuxième syndicat de la profession, classé à droite) et de la Confédération paysanne (troisième, classé à gauche), qui rejettent cette stratégie d'abattage des troupeaux entiers au moindre cas détecté.