Dégradations au siège de BlackRock: Bayou (EELV) condamne sans remettre en cause les occupations

Le secrétaire national d'EELV Julien Bayou a condamné mardi les dégradations commises par des militants écologistes au siège du gestionnaire d'actifs BlackRock mais pas les occupations et les actions de désobéissance civile.

Une centaine de militants écologistes ont occupé lundi matin le siège parisien de BlackRock, dégradant ses locaux, pour dénoncer l'inaction des PDG et des Etats face à "l'urgence climatique".

"Les tags, c'est contreproductif" et "ces dégradations sont idiotes", a jugé sur France Inter M. Bayou, soulignant que "l'écologie est un projet fédérateur" qui ne doit pas "opposer les Français les uns contre les autres".

Mais "je crois à ces occupations", qui "doivent être pacifiques et joyeuses", a insisté le leader d'EELV, qui rappelle que pour "tous les grands progrès, à un moment, il y a de la désobéissance civile" et refuse d'opposer "l'action de Yannick Jadot, ou ce que peuvent faire nos candidats aux élections municipales, et l'action militante et collective".

"Ce que je condamne c'est BlackRock, premier investisseur dans le fossile, premier investisseur dans l'Amazonie", a-t-il ajouté.

"Je condamne toutes les violences qui sont faites aux personnes et aux biens", "j'ai fait le choix de faire de la politique et je n'ai pas fait le choix de ce type d'action", a réagi de son côté sur franceinfo le candidat EELV à la maire de Paris David Belliard.

Mais il "faut comprendre pourquoi on en arrive à une telle situation, pourquoi un certain nombre d'activistes vont dans ce siège social de cette entreprise dont l'activité va à l'encontre du bien commun", a-t-il ajouté.

Dix-sept personnes, dont quatre mineurs, ont été interpellées pour participation à une manifestation non déclarée, dégradation et violences volontaires commises à l'encontre de la responsable de la sécurité du site, selon une source policière.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des militants taguant les murs de slogans tels que "Ecologie libérale, mensonge du capital", puis les locaux du gestionnaire d'actifs dégradés par des écritures au sol et sur le mobilier.

Mi-janvier, le patron du gestionnaire d'actifs, Larry Fink, avait annoncé dans une lettre à ses clients que le groupe voulait renforcer ses investissements durables en cessant notamment d'investir dans des entreprises tirant plus de 25% de leurs revenus de la production de charbon thermique.

el/ggy/swi

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