Déchets toxiques: des parlementaires demandent l'arrêt du confinement à Stocamine

Un groupe de parlementaires alsaciens, de la France Insoumise aux Républicains, appelle l'Etat à mettre fin aux travaux de confinement de déchets toxiques sur le site de Stocamine, à Wittelsheim (Haut-Rhin).

"Nous demandons l'arrêt des travaux de confinement, la remise en état du cuvelage du puits Joseph et le démarrage immédiat des travaux de déstockage", écrivent ces neuf députés et sénateurs, dans une lettre ouverte adressée samedi à l'AFP par le député LFI du Bas-Rhin Emmanuel Fernandes.

Ils alertent notamment "sur la menace qui pèse sur la nappe phréatique du bassin rhénan en raison des défaillances structurelles du site de stockage".

Un risque est désormais "certain", selon eux, que la mine soit rapidement inondée, ce qui "provoquera une pollution irréversible de la nappe phréatique".

Ancienne mine de potasse reconvertie en site de stockage, la société Stocamine a entreposé entre 1999 et 2002, dans des cavités creusées à 600 mètres de profondeur, 44.000 tonnes de déchets toxiques (cyanure, arsenic...) censés être non-inflammables. La question de leur devenir se pose depuis un incendie survenu dans la mine en 2002.

Contre l'avis de la population et d'élus locaux, qui redoutent que le maintien des déchets en profondeur ne pollue à terme la nappe phréatique d'Alsace, l'Etat a pris la décision en 2023 de confiner les déchets en profondeur, donnant le feu vert aux travaux.

Mi-mai, le tribunal administratif de Strasbourg a examiné des recours contre un arrêté autorisant le confinement définitif de ces 44.000 tonnes de déchets toxiques sur le site de Stocamine et rendra sa décision le 17 juin.