Les géants mondiaux Nestlé et Veolia ont décidé de s'associer pour améliorer la gestion et le recyclage des déchets plastiques dans une dizaine de pays en Asie, Afrique, Amérique latine et Europe, ont annoncé les deux groupes lundi.
Les deux groupes veulent notamment travailler sur les emballages en plastique souple (sacs, sachets, etc.), particulièrement source de pollution pour l'environnement, et visent d'abord "onze pays prioritaires", détaillent-ils dans un communiqué.
La liste de ces pays n'est pas encore arrêtée, indique-t-on chez Veolia, mais l'Indonésie devrait y figurer, tout comme d'autres pays d'Asie du sud-est, très concernés par la pollution plastique. En Afrique, des pays comme le Ghana ou la Côte d'Ivoire, où Veolia travaille déjà sur ces sujets, pourraient ainsi accueillir ce projet.
Outre la mise en place de circuits de collecte, le géant suisse de l'alimentation et le groupe français, leader mondial de la gestion de l'eau et des déchets, veulent aussi étudier "diverses technologies afin d'établir des modèles de recyclage viables" dans les pays concernés, et citent en exemple la pyrolyse.
Cette technique consiste à chauffer les déchets à très haute température dans une atmosphère sans oxygène afin de détruire les molécules de plastique. Le liquide obtenu peut ensuite être réutilisé pour refabriquer des matières plastiques.
Nestlé s'est fixé des objectifs environnementaux ambitieux à l'horizon 2025. Il veut rendre 100% de ses emballages recyclables ou réutilisables, mais aussi augmenter jusqu'à 35% la part de matière recyclée dans ses bouteilles en plastique, quand la moyenne de l'industrie se situe autour de 10% actuellement, selon Veolia.
"Grâce à la technologie et au savoir-faire de Veolia, nous lancerons plusieurs projets pilotes dans divers pays avec l'intention de les déployer par la suite à l'international", indique Magdi Batato, vice-président exécutif en charge des opérations de Nestlé, cité dans le communiqué.
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