Le Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (Syctom) de l'agglomération parisienne ne construira finalement pas de chaufferie sur son centre de traitement des déchets de Romainville (Seine-Saint-Denis) et a choisi une solution moins critiquée, selon une délibération adoptée jeudi.
Les élus du Syctom ont opté pour la solution technique prévoyant simplement sur le site "l'optimisation de la logistique urbaine pour la gestion des ordures ménagères résiduelles", avant un traitement final sur d'autres installations du syndicat, indique-t-il dans un communiqué.
Les ordures ménagères résiduelles, c'est-à-dire tous les déchets qui ne sont pas triés par les ménages, seront séchées et stockées temporairement sur place avant d'être acheminées plusieurs fois par an par voie fluviale vers d'autres installations du Syctom.
A l'origine, le Syctom avait envisagé de construire une chaufferie qui aurait été alimentée par ces déchets, afin de fournir de l'énergie au territoire. Mais cette solution était très critiquée par les riverains et des élus, dont certains avaient déjà obtenu en 2013 l'annulation de la construction d'une usine de méthanisation sur le site.
Une option minimale de simple conditionnement et transfert des ordures ménagères en continu par voie fluviale faisait également partie des pistes à l'étude.
La solution retenue du séchage "reste pertinente dans le cadre d'une politique ambitieuse d'amélioration du geste de tri", assure le Syctom.
L'installation devrait être dimensionnée pour sécher 250.000 tonnes par an d'ordures ménagères résiduelles, contre 370.000 tonnes reçues actuellement sur le site.
Cette décision intervient après plus de quatre mois de concertation publique.
Le Syctom traite les déchets ménagers de près de 6 millions d'habitants de 84 communes d'Ile-de-France, dont Paris.