Déchets: la Chambre régionale des comptes pointe du doigt des "coûts trop élevés" à Marseille

La gestion des déchets dans la métropole d'Aix-Marseille est une nouvelle fois pointée du doigt dans un rapport, consulté jeudi par l'AFP, de la chambre régionale des comptes, qui évoque des "coûts trop élevés" et suggère notamment de développer le tri sélectif.

Marseille, qui produit près de deux fois plus de déchets que Lyon, ferait bien de s'inspirer de la capitale des Gaules, préconise la CRC dans cet avis daté du 23 octobre et révélé par le site d'information Marsactu.

Le préfet des Bouches-du-Rhône avait saisi la CRC d'une enquête, compte tenu du montant des marchés de la collecte des marchés renouvelés en 2017 par la métropole (315 millions d'euros sur six ans) et donc de leur impact sur le budget métropolitain.

La CRC constate que "la quantité de déchets collectés est anormalement élevée à Marseille" et incite la métropole à prendre "des mesures pour développer le tri sélectif" et à "réprimer les comportements inciviques". "C'est en menant de telles actions que, selon les données de son rapport annuel, l'agglomération lyonnaise est parvenue à faire baisser la quantité d'ordures ménagères produite par habitant", note la CRC.

Au-delà du volume de déchets, la CRC pointe du doigt que "pour ce qui concerne la collecte des déchets et la propreté urbaine, les dépenses budgétaires par habitant de la métropole sont supérieures à celles que supportent des collectivités comparables": "A considérer les écarts de coûts kilométriques avec les autres collectivités, le niveau de propreté atteint devrait être également remarquable", remarque la CRC, alors que la saleté des rues de Marseille est régulièrement dénoncée par ses habitants.

Le coût moyen au kilomètre de voirie de la propreté serait de 91.767 euros TTC dans la métropole marseillaise, alors qu'une étude de l'association des villes pour la propreté urbaine, citée par la CRC, estime qu'il devrait revenir à 13.000 euros par kilomètre de voirie.

La CRC estime notamment que "la métropole ne s'est pas donnée toutes les chances d'obtenir les meilleurs prix lors de son appel d'offres". La chambre régionale déplore le choix de la métropole de "privilégier, dans l'analyse des offres, les entreprises qui ont proposé de mobiliser le plus de moyens humains".

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