Dans une station de ski des Pyrénées, la neige arrive en hélicoptère

Afin de pallier le manque d'enneigement dans la station de ski pyrénéenne de Luchon-Superbagnères, le conseil départemental de la Haute-Garonne a décidé de faire livrer de la neige par hélicoptère sur certains tronçons vendredi et samedi.

Le syndicat mixte --qui regroupe trois stations de Haute-Garonne, dont Luchon-Superbagnères-- "a transvasé de la neige du haut de la station vers le bas, notamment sur les espaces dédiés aux enfants et débutants", a indiqué à l'AFP le conseil départemental.

Au total, ce sont deux heures et demi d'hélicoptère pour transporter quelque 50 tonnes de neige, selon le directeur du syndicat mixte, Hervé Pounau.

"Cela va nous coûter entre 5.000 et 6.000 euros, sachant qu'en terme de retour sur investissement il faut multiplier au moins par 10", a-t-il ajouté.

Cette opération, une première à Luchon-Superbagnères, a été décidée "afin de soutenir (...) la station, la ville de Luchon et les acteurs du tourisme, déjà fortement impactés par les conditions climatiques exceptionnelles", a affirmé le conseil départemental.

La Haute-Garonne est le seul département pyrénéen à ce jour à avoir repris la gestion complète de trois stations en difficultés (le Mourtis, Luchon Superbagnères et Bourg d'Oueil).

Pour l'instant, environ 40% du domaine skiable est ouvert. "On ne va pas enneiger la station complète. Sans ça, nous devrions fermer une grande partie du domaine (...) puisque c'est pendant les vacances que nous avons la plus grosse activité pour les débutants et les écoles de ski", a indiqué M. Pounau.

Selon lui, entre 50 et 80 personnes vont pouvoir travailler grâce à cette opération: le personnel de la station, mais aussi les moniteurs, les loueurs de matériel, les restaurateurs...

Le directeur du syndicat mixte se dit conscient que "ce n'est pas hyper écologique".

"C'est vraiment exceptionnel et nous n'avons aucune intention de le reproduire. On n'a pas eu le choix cette fois-ci", souligne-t-il.

Cette opération intervient au même moment qu'une grève des saisonniers des stations de ski des Alpes aux Pyrénées, pour exprimer leurs inquiétudes face à la réforme de l'assurance-chômage. En Haute-Garonne, le préavis de grève a été levé après une rencontre avec le président du conseil départemental Georges Méric.