La métallurgie-sidérurgie et les bureaux d'étude ont été les plus touchés par les plans sociaux mis en oeuvre en 2020 dans le contexte de crise sanitaire, selon des chiffres publiés vendredi par la Dares.
Selon la direction des statistiques du ministère du Travail, 610 plans de sauvegarde de l'emploi (PSE) ont été mis en oeuvre en 2020, contre 490 en 2019. Ils ont concerné 56.200 personnes dans 2.770 établissements, dont la moitié en Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Hauts-de-France.
Deux branches sont "majoritairement" touchées d'après la Dares : "la métallurgie-sidérurgie, ainsi que les bureaux d'études et prestations de services aux entreprises".
Outre les procédures de sauvegarde, 205 "ruptures conventionnelles collectives" (RCC) ont été initiées en 2020 et 141 validées, "surtout dans les services et pour plus d'un tiers des cas en Ile-de-France".
En 2020, 155.200 personnes se sont inscrites à Pôle emploi à la suite d'un licenciement économique, en hausse de 18,9% sur un an. En fin d'année, les inscriptions pour licenciement économique "ont retrouvé leur niveau de mi-2015 mais restent nettement en deçà de celles observées lors de la crise économique et financière de 2009". Après la crise des "subprimes", 2.647 PSE avaient été enregistrés en 2009.
Les difficultés rencontrées par les entreprises concernées par un PSE sont surtout "liées à la baisse de la demande", note la Dares: de mars à décembre 2020, plus d'une sur deux déclare des manques de débouchés, contre une sur quatre pour les autres entreprises.
En revanche, elles "ne rencontrent pas plus de difficultés que les autres pour la gestion des questions sanitaires" et "ne semblent pas non plus être davantage exposées aux problèmes liées à l'offre" comme le manque de personnel ou des problèmes de transport. Elles font toutefois "un peu plus face à des difficultés d'approvisionnement en fin d'année 2020" (13% en décembre, contre 7% des autres entreprises).
Les entreprises ayant initié un PSE sont "plus pessimistes sur leurs perspectives" d'avenir: entre mars et décembre 2020, 45% d'entre elles jugent que leur activité est affectée par la crise de manière durable et ne reviendra pas à la normale avant au moins 6 mois, contre 19% des autres entreprises.