Covid-19: se faire vacciner est aussi un "geste de solidarité", pour Alain Fischer

"Les personnes non vaccinées doivent comprendre que c'est leur intérêt de se faire vacciner" mais que c'est aussi "un geste de solidarité" vis-à-vis des personnes fragiles, a estimé lundi sur France inter Alain Fischer, le "Monsieur vaccin" du gouvernement.

L'épidémie de Covid-19 est repartie de façon fulgurante en France avant même que ne se répande le variant Omicron, beaucoup plus contagieux que le variant Delta.

"On n'arrivera pas à gommer cette poussée, il faut essayer de la lisser dans le temps pour que l'hôpital tienne le coup", a dit Alain Fischer, président du Conseil national d'orientation de la stratégie vaccinale. Aujourd'hui, 9% de la population française ne sont pas vaccinés, soit un peu moins de six millions de personnes.

Les personnes qui se retrouvent en réanimation sont "non vaccinées, n'ont pas eu leur dose de rappel, ou sont des personnes fragiles immunodéprimées" sur lesquelles le vaccin est peu efficace, a détaillé M. Fischer.

Ces dernières - environ 350.000 en France, atteintes d'un cancer, greffées ou sous dialyse - "ont un risque de faire des formes graves de la maladie beaucoup plus élevé qu'une personne du même âge", a détaillé M. Fischer.

"Leur sécurité dépend des autres", a-t-il poursuivi, appelant à "une solidarité entre citoyens d'un même pays".

Quant aux personnes non vaccinées, elles "doivent comprendre que c'est leur intérêt" de se faire vacciner, a-t-il insisté.

Le gouvernement compte inciter plus encore à la vaccination, en présentant rapidement son projet de loi pour remplacer le pass sanitaire par un pass vaccinal.

La vaccination va également être élargie dès que possible aux 5-11 ans.

Après le feu vert du comité consultatif national d'éthique, l'avis de la Haute autorité de santé (HAS) est attendu ce lundi sur ce sujet.

Le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale devrait, lui, prendre position en milieu de semaine.

"Nous aurons je l'espère demain ou après-demain les résultats d'études aux Etats-Unis" permettant de s'assurer que le vaccin n'a "pas d'effets indésirables inacceptables" pour les enfants, a souligné M. Fischer.

"Je suis pas inquiet mais je pense qu'il faut cette information avant de donner le feu vert". Selon lui, le vaccin aura un bénéfice direct car "quelques enfants font des formes graves de la maladie, on peut agir sur la prévention des fermetures de classe et sur la diminution de la circulation du virus".

Samedi, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé que la vaccination contre le Covid-19 serait ouverte à tous les enfants de 5 à 11 ans à partir de mercredi "si tout va bien".

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