La Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf) a décidé mercredi d'étendre ses aides financières "exceptionnelles" à l'ensemble des crèches ayant fermé, partiellement ou totalement, à cause de l'épidémie de coronavirus, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
"Dans un souci d'équité et pour compenser en partie les baisses de recettes induites par une fermeture de places, le conseil d'administration de la Cnaf a décidé d'étendre l'aide exceptionnelle" à "toutes les crèches", souligne le communiqué.
Sont ainsi concernées désormais les "crèches financées par la Prestation de service unique (Psu)", les "micro-crèches", les "crèches familiales" et "celles qui sont rattachées à un établissement social, médico-social ou de santé", précise-t-il.
La Cnaf avait annoncé mi-mars le versement d'une aide exceptionnelle pour les crèches, fermées par décision des pouvoirs publics afin d'enrayer la propagation de l'épidémie de Covid-19.
Mais cet effort avait été jugé insuffisant par les entreprises du secteur privé, notamment parce qu'il excluait les micro-crèches (moins de 10 enfants), qui représentent environ 10% des places en France.
Le dispositif prévu par la Cnaf prévoit une aide de 27 euros par place fermée et par jour pour les crèches publiques et 17 euros par place et par jour pour les établissements privés.
Cette aide viendra en complément de l'indemnisation au titre de l'activité partielle, versée pour compenser les salaires des employés contraints à l'inactivité.
"Pour en bénéficier, les crèches ne doivent pas facturer aux familles les heures d'accueil non réalisées", rappelle la Cnaf dans son communiqué.
Selon la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC), le coût d'une place en crèche, hors masse salariale, est d'environ 32,20 euros par jour.