Covid-19: Fischer regrette l'accord des deux parents pour vacciner les enfants

Le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer, a regretté vendredi que l'accord des deux parents, et non plus d'un seul, soit désormais nécessaire pour vacciner les enfants de 5 à 11 ans contre le Covid-19.

"Je pense que c'est un peu malheureux, c'est un obstacle qui dramatise un peu cette notion de vaccination", a déclaré vendredi le "Monsieur vaccin" du gouvernement sur LCI.

Suite à une demande du Conseil d'Etat, le ministère de la Santé a précisé jeudi soir qu'il faudrait désormais l'accord des deux parents pour vacciner les enfants.

Concrètement, un seul parent peut être présent lors du rendez-vous de vaccination d'un enfant de 5 à 11 ans, mais il devra être muni d'une attestation sur l'honneur selon laquelle le deuxième parent est d'accord, a précisé le ministère.

"On a des données sur des millions d'enfants vaccinés" en Israël et aux Etats-Unis, "les effets indésirables sont encore plus faibles que chez les adolescents et les adultes", a indiqué le Pr Fischer, plaidant pour cette vaccination chez les plus jeunes.

"Il y a des enfants malades: environ 300 enfants de moins de 10 ans sont actuellement hospitalisés en France; on sait que la vaccination prévient ces complications, les éventuels Covid longs", a-t-il argumenté.

Ouverte depuis fin décembre à tous les enfants, la vaccination pour cette tranche d'âge démarre "doucement", a-t-il reconnu. A ce jour, très peu ont reçu une première injection: "80-90.000", soit "peu plus de 1%".

Pour l'accélérer il faut accroître les possibilités de vaccination (chez les médecins, pédiatres, dans les centres...) et faire de la "pédagogie", a concédé le Pr Fischer. Il s'est aussi dit favorable à l'ouverture d'une dose de rappel pour les adolescents de 12-18 ans, actuellement réservée aux plus fragiles.

"Je pense qu'on va y arriver, j'espère qu'on la généralisera à tous les adolescents dans les semaines qui viennent", a-t-il indiqué.