Cop21: la métropole de Rouen officialise son "accord sur le climat"

Les 71 communes de la métropole de Rouen, des centaines d'entreprises, commerces et associations se sont engagées jeudi à respecter "l'accord de Rouen sur le climat", déclinaison locale de l'accord de Paris visant notamment à réduire de 70 % les consommations énergétiques d'ici 2050.

L'accord doit aussi permettre de réduire de 80% les émissions de gaz à effet de serre dans le territoire. Il est l'aboutissement d'une COP21 locale lancée il y a un an.

"A ce jour, nous comptabilisons 8.100 engagements citoyens ainsi que 378 entreprises et 500 commerces engagés", s'est félicité auprès de l'AFP Pascal Canfin, directeur général du WWF France, lors de la présentation de cet accord.

"Les 71 communes de la métropole se sont également engagées sur plus de 1.000 actions concrètes", a ajouté Frédéric Sanchez, président PS de la Métropole Rouen-Normandie.

L'accord a été officialisé en présence de Laurent Fabius, ancien président de la COP21 aujourd'hui président du conseil constitutionnel, et d'Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État à la transition écologique et solidaire.

"La situation est dramatique. Nous sommes encore plus loin des objectifs que nous ne l'étions en 2015 au moment de la signature des accords de Paris", a alerté Laurent Fabius, évoquant le caractère "exemplaire" de l'accord de Rouen.

"La dynamique que nous avons initiée à Rouen est un succès" même s'il "reste encore du travail à accomplir", a estimé Pascal Canfin. "Un conseil d'évaluation se réunira au moins une fois par an" et le "GIEC local", mis en place pour observer les effets du réchauffement climatique à l'échelle du territoire, "sera maintenu", a précisé Frédéric Sanchez.

"Nous allons essayer de décliner cette démarche dans d'autres métropoles", a par ailleurs indiqué M. Canfin, Mme Wargon disant "rêver" elle aussi "d'avoir des accords un peu partout qui répliquent, voire améliorent" celui de Rouen.

En marge de cette conférence, plusieurs militants écologistes ont déployé une banderole, exprimant leur hostilité à un projet de contournement autoroutier à l'est de Rouen, soutenu à hauteur de 66 millions d'euros par l'intercommunalité. Mais sans cette infrastructure, "certains trafics demeurent au coeur de notre agglomération avec des conséquences négatives en matière de santé publique", a réagi Frédéric Sanchez.