Congé après le décès d'un enfant: "pas un problème d'argent", affirme Pénicaud

L'allongement du congé pour le décès d'un enfant "n'est pas un problème d'argent", a affirmé mardi soir la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, à l'issue d'une réunion avec associations et parlementaires afin d'élaborer "une réponse plus large" à ce "sujet de société".

"Ce n'est pas un problème d'argent, il n'y a jamais eu de problème de financement", a déclaré Mme Pénicaud après le refus, la semaine dernière, de l'allongement de ce congé de 5 à 12 jours.

Lors des débats en séance sur cette proposition UDI-Agir, la députée LREM Sereine Mauborgne avait estimé que la mesure revenait à "s'achete(r) de la générosité à bon prix sur le dos des entreprises".

Sous le feu des critiques, la ministre du Travail a estimé mardi que "ce que ça représente en argent par rapport à la souffrance des parents (est sans) aucune commune mesure".

La proposition de loi finalement adoptée, qui prévoit la possibilité d'un don de jours de repos entre collègues après le décès d'un enfant, est "encore en deçà de ce qui est nécessaire" et devra être complétée par un "plan d'action" allant "de l'accompagnement psychologique aux frais d'obsèques".

Les sommes versées aux parents en deuil vont, selon les départements, de quelques centaines à quelques milliers d'euros, a souligné le secrétaire d'Etat chargé de la Protection de l'enfance, Adrien Taquet, pointant ces "inégalités territoriales" et appelant à "ne pas rajouter de la maltraitance à la souffrance".

Par ailleurs, "le sujet du capital-décès a été souligné comme très important pour les parents", a indiqué Mme Pénicaud, évoquant aussi "les mesures à prendre dans les entreprises".

Les deux membres du gouvernement doivent poursuivre cette concertation mercredi après-midi rue de Grenelle avec les organisations syndicales et patronales, afin de "trouver une solution qui - je l'espère - sera votée à l'unanimité", a-t-elle ajouté.