Commerce : les députés LREM s'efforcent de rassurer sur le CETA

Les députés de La République en marche se sont efforcés mardi de rassurer l'opposition sur l'accord commercial avec le Canada (CETA), une semaine avant qu'il soit soumis à l'Assemblée nationale.

"Nous accusons réception de la crise de confiance qui existe vis-à-vis des accords commerciaux au sein de l'opinion publique française et pas toujours internationale", a affirmé le député Jacques Maire (LREM), rapporteur du projet de loi qui sera soumis aux députés le mercredi 17 juillet pour qu'il soit ratifié.

"La Cour de justice des communautés européennes et le Conseil constitutionnel ont validé que le CETA, en aucun cas, ne remet en cause le droit à légiférer ou le principe de précaution", a souligné le député lors d'une conférence de presse.

Sur les questions environnementales, M. Maire a également mentionné le "veto climatique" qui a "remplacé" l'arbitrage privé, "quand il y a un différent entre un investisseur et un Etat, par des juges (...) avec un système d'appel et avec un encadrement extrêmement clair".

Sur Twitter, le secrétaire d'Etat Jean-Baptiste Lemoyne a d'ailleurs remercié le ministre du Commerce canadien Jim Carr "pour sa confirmation écrite de l'accord canadien à la forme de véto climatique proposée par la France et endossée par l'UE".

Dans la matinée, des députés d'opposition notamment les chefs de file des groupes LR et PCF, Christian Jacob et André Chassaigne, ainsi que des élus PS, ont pris part à un rassemblement aux abords de l'Assemblée aux côtés d'agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs pour dénoncer le traité.

Lors d'un point presse, les députés communistes se sont aussi engagés à "donner écho" à la mobilisation citoyenne contre le traité. Celui-ci pose "un problème de démocratie", est "incompatible avec les engagements de l'Accord de Paris" et "met en danger notre modèle agricole, la qualité alimentaire", a affirmé l'un de leurs porte-parole, Sébastien Jumel.

Philippe Vigier (Libertés et Territoires) a aussi dénoncé un "déni de démocratie du Parlement". "Le traité fait peser sur l'agriculture française des vrais risques", il va "nous mettre en situation de concurrence déloyale", a-t-il déclaré.

Le président du groupe UDI et indépendants Jean-Christophe Lagarde a affirmé pour sa part que son groupe allait "majoritairement" s'abstenir.

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