François Bayrou a annoncé lundi à l'occasion d'un comité interministériel de la mer à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) le lancement d'un troisième plan de lutte contre la prolifération des sargasses, ces algues brunes aux émanations toxiques qui envahissent le littoral des Antilles.
Le plan contre les sargasses, qui "défigurent nos côtes dans les Antilles, empêchent la baignade, rendent impossible la vie des riverains", sera "lancé dans les mois qui viennent", a précisé le Premier ministre.
Il sera axé notamment sur "le soutien à la collecte et à la destruction de ces algues, ce qui passe par le recours accru à des navires" appelés "sargator, capables de collecter seize tonnes d'algues par heure", "à des grues et à des barges de stockage dédiées", a-t-il détaillé.
En amont, il aura été établi un bilan du plan actuel pour "pérenniser" les actions qui ont "montré leur efficacité", a précisé une source gouvernementale.
Depuis près d'une quinzaine d'années, ces algues brunes envahissent les littoraux des Caraïbes mais aussi de Guyane, d'Amérique centrale, du Golfe du Mexique, de la Côte d'Ivoire, du Bénin ou du Togo.
Alors que la science tâtonne encore sur les causes du phénomène, les sargasses étouffent la biodiversité et ont des impacts sanitaires ainsi qu'économiques et touristiques.
Elles salissent plages et ports, bloquent parfois l'accès des bateaux, mais surtout dégagent, en séchant, de l'hydrogène sulfuré et de l'ammoniac, qui peuvent provoquer maux de tête, nausées et vomissements.
En pleine mer, elles ne sont pas nocives et servent au contraire de refuge à des poissons ou crustacés.