Climat: il faut "un plan national" pour l'eau (mission parlementaire)

Le réchauffement climatique impose la mise en place d'un plan national pour protéger la ressource en eau, conclut un rapport d'information parlementaire.

Publié après huit mois de travaux, auditions et déplacements, et présenté à la presse mercredi, le rapport se préoccupe du maintien de la quantité mais aussi de la qualité de la ressource, le tout à un prix au consommateur compétitif. Il formule une cinquantaine de propositions.

"Se préparer aux conséquences du réchauffement climatique constitue une ardente obligation et un devoir vis-à-vis des générations futures", estime dans ses conclusions le député LREM Adrien Morenas, co-rapporteur, soulignant que "la France ne risque pas globalement de pénurie d'eau, mais certains bassins connaîtront des étés marqués par des pénuries de plus en plus aiguës".

Il faut "dégager une vision de long terme partagée et que les ressources financières devant aller aux investissements hydrologiques soient sanctuarisées", ajoute-t-il.

Parmi les recommandations de la mission, co-présidée par le député LFI Loïc Prud'homme, de nouvelles règles d'urbanisme (contre l'artificialisation des sols, pour la récupération des eaux, etc), un plan national d'économies d'eau prévoyant des incitations fiscales (par exemple pour les dispositifs de récupération d'eau de pluie), mais aussi la création de retenues pour soutenir les étiages en été.

Un "plan national de préparation au changement climatique" fixant les besoins d'aménagement des cours d'eau (retenues) doit être élaboré "dans une optique environnementale", pour "garantir l'alimentation en eau potable et la biodiversité des cours d'eau", souligne le rapport.

Celui-ci avance aussi des propositions au niveau européen, comme faire de la lutte contre les pollutions diffuses une priorité en matière de politique agricole: par exemple intégrer des règles de bonnes pratiques agricoles dans le calcul des subventions de la PAC, ou autoriser les États à refuser l'entrée sur leur territoire de fruits et légumes traités avec des produits phytosanitaires dont l'usage est interdit à l'intérieur de leurs frontières.

Autres suggestions, accroître les crédits de la recherche sur l'eau et l'assainissement et renforcer la présence sur le terrain d'agents de la police de l'eau (700 aujourd'hui).

Le gouvernement a lancé ce printemps pour plusieurs mois des "assises de l'eau", dont la première séquence vise à relancer l'investissement local dans les réseaux d'eau et l'assainissement ("lutte contre les fuites").

Poster un commentaire
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.
Déjà membre ? Je me connecte.
Je ne suis pas encore membre, Je crée mon compte.