Climat: Hamon regrette qu'il n'y ait pas d'objectif à la "Kennedy" en France

Benoît Hamon, fondateur du mouvement Générations, a regretté lundi qu'il n'y ait pas de "John Kennedy" à la tête de l'Etat pour fixer un "objectif France zéro carbone pour 2050", après la publication d'un nouveau rapport alarmant des experts climat de l'ONU (Giec).

"Il faut du courage politique", a réclamé également Yannick Jadot, tête de liste EELV pour les européennes de mai 2019. "On peut faire, on sait faire", a-t-il dit sur RTL en plaidant pour "un projet de société qui nous réconcilie avec le futur, qui crée des emplois sur tout notre territoire".

"La prise de conscience au niveau des peuples, des Français, elle est là, le problème, ce sont les élites, les dirigeants", a accusé sur France 2 Benoît Hamon, ancien candidat à la présidentielle de 2017.

"On pourrait se dire: d'ici 2050, l'économie française doit être une économie neutre en carbone, zéro carbone. Il y a déjà des scénarios qui existent", a insisté l'ex-ministre socialiste, citant l'ONG MégaWatt, pour qui "si nous faisons en matière d'économie circulaire, d'agriculture, de mobilité, de logement, sur la sobriété énergétique, si nous mobilisons la société, nous pouvons arriver à cet objectif".

Mais, a regretté l'ancien député européen socialiste, "il manque un président de la République, un peu comme John Kennedy aux États-Unis, qui un jour a dit à ses compatriotes: dans moins de dix ans, nous serons sur la Lune; personne n'y croyait".

Il a critiqué l'attitude d'Emmanuel Macron sur le sujet. "Il est au climat aujourd'hui, peut-être changera-t-il, ce que Volkswagen est au diesel et à la pollution par les voitures, c'est-à-dire qu'il pollue plus qu'il ne nettoie, hélas, notre planète".

Les experts climat de l'ONU (Giec) soulignent dans leur dernier rapport que le monde devra engager des transformations "rapides" et "sans précédent" s'il veut limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, et mettent en garde contre des risques accrus au-delà de ce seuil.

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