Le président de LR, Eric Ciotti, dénonce "une politique de ségrégation sociale" menée en France avec des mesures comme les zones à faibles émissions (ZFE) ou le "zéro artificialisation nette" des sols (ZAN), dans un entretien à Valeurs actuelles mis en ligne jeudi.
"On va interdire aux Français les plus modestes de rentrer en ville. On va interdire aux maires de gérer leurs territoires et aux propriétaires de disposer librement de leur bien", s'exclame le président du parti Les Républicains, qui s'insurge contre le "tout technocratique".
Dans l'entretien où il confirme la ligne très ferme de sa formation présentée lors de ses Etats généraux de samedi dernier, M. Ciotti veut "faire souffler un grand vent de liberté" et ériger LR en "parti de la baisse des impôts et des charges".
Afin de combattre le trafic de drogue, il plaide notamment pour que "les consommateurs soient nommés publiquement" et pour que les amendes forfaitaires soient multipliées par cinq.
Le patron de LR assure "tendre la main" aux électeurs de droite qui ont rejoint le président Emmanuel Macron. "Aujourd'hui, ils cherchent une alternative. Je souhaite qu'ils reviennent à la maison", affirme-t-il, critiquant au passage l'ancien Premier ministre Edouard Philippe qui nourrit des ambitions élyséennes pour 2027.
"Je constate un écart important entre ce qu'il a fait et ce qu'il dit aujourd'hui", assure-t-il, interrogé sur l'actuel maire du Havre, responsable à ses yeux "des impôts, de l'insécurité, de l'augmentation folle des dépenses et de l'absence de réformes".
M. Ciotti s'en prend également à l'extrême gauche, qu'il présente comme "l'ennemi" et "un danger".
"Elle veut abattre la République et ses institutions. Elle arme intellectuellement ceux qui attaquent nos policiers. Elle dit que la police tue !", dénonce-t-il.