Le conseil scientifique pour la gestion des espèces prévu dans le cadre de la réforme de la chasse pourrait être mis en place dès octobre, a annoncé vendredi lors d'un déplacement dans l'Eure Sébastien Lecornu, secrétaire d'État à la Transition écologique.
"Je souhaite que la préfiguration puisse se faire pour le mois d'octobre, c'est un délai assez court", a expliqué à l'AFP M. Lecornu, venu à la rencontre des chasseurs sur le site de la réserve de la Grand'Mare, au coeur du parc naturel régional des boucles de la Seine normande, à Saint-Opportune-de-la-Mare.
Le conseil sera constitué en empruntant "aux équipes scientifiques déjà disponible, celle du muséum d'histoire naturelle, de l'ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) et de l'AFB (Agence française pour la biodiversité)", a précisé le secrétaire d'État.
Son travail sera de formuler "un avis et une proposition au ministre de la chasse. C'est lui qui décidera du quota et du caractère chassable ou non de l'espèce ".
"Il y a déjà pas mal de savoir et de connaissance à faire remonter des fédérations de chasse, des ONG qui permettent de faire une préfiguration sur au moins six premières espèces pour mettre en oeuvre cette gestion adaptative qui est une véritable révolution dans la chasse française", a-t-il affirmé.
"Lorsqu'une espèce est en difficulté, il faut savoir ralentir les prélèvements et la chasse. Lorsqu'au contraire une espèce est en meilleur état, il faut savoir la remettre dans les espèces chassables", a ajouté M. Lecornu.
Concernant la publicité polémique de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) affirmant "Les chasseurs, premiers écologistes de France": "c'est un slogan", a considéré M. Lecornu, "On est tous écologistes aujourd'hui. On a besoin de tous les acteurs pour le faire".
"Dans notre réforme, il y a une éco-contribution qui va quand même se porter à 16 millions d'euros par an, des chasseurs pour la biodiversité. Pour la première fois, de manière générale et universelle, les chasseurs vont financer des restitutions de milieux, de haies, des chemins ruraux...", a-t-il souligné.