Chartres: des déchets amiantés stockés illégalement sur un chantier

Des sacs remplis de déchets amiantés étaient stockés de manière illégale sur un chantier à Chartres, a indiqué vendredi la préfecture d'Eure-et-Loir, qui a mis en demeure le maître d'ouvrage, Bouygues Immobilier, de remédier à la situation et lui a infligé une amende administrative.

Ce sont des riverains du chantier de déconstruction de l'ancienne caserne des pompiers, à 300 m à vol d'oiseau de la célèbre cathédrale de Chartres, qui avaient donné l'alerte, a précisé la préfecture.

Selon L'Echo Républicain et Le Parisien, ces riverains s'étaient inquiétés de la présence des sacs et d'ouvriers portant des combinaisons blanches, semblables à celles utilisées pour manipuler des matières dangereuses.

"Faisant suite à plusieurs signalements, l'inspection des installations classées de la DREAL Centre-Val de Loire a procédé à un contrôle inopiné du chantier de déconstruction", explique dans un communiqué la préfecture. Les inspecteurs découvraient alors plusieurs sacs de chantier "contenant des déchets amiantés en provenance du chantier de déconstruction de la caserne."

Selon l'Echo Républicain, une quarantaine de ces sacs étaient entreposés dans deux tranchées, à l'air libre. Le journal évoque même la présence de sacs éventrés.

Or "les déchets amiantés sont des déchets dangereux qu'il convient d'orienter dans des filières de stockage dûment autorisées", rappelle la préfecture d'Eure-et-Loir, qui souligne qu'aucun service de l'Etat "n'a donné son accord pour un entreposage sur place."

Le maître d'ouvrage, Bouygues Immobilier, a donc été mis en demeure d'évacuer les déchets, de réaliser un diagnostic des sols au niveau de la zone d'enfouissement des déchets et de combler les tranchées "par des matériaux non pollués et répondant aux exigences techniques du projet immobilier."

Cette mise en demeure s'accompagne d'une amende administrative, dont le montant n'est pas précisé par la préfecture. "Ces procédures administratives sont indépendantes d'éventuelles poursuites judiciaires", conclut le communiqué.

Sollicité par l'AFP, Bouygues Immobilier n'avait pas immédiatement réagi.