Seuls 22% des riverains de centrales nucléaires nouvellement concernés par la mise à disposition de comprimés d'iode les ont effectivement retirés, indique mardi l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui appelle à poursuivre la sensibilisation de la population.
Un courrier a été envoyé en septembre aux particuliers et établissements publics situés dans un périmètre allant de 10 à 20 kilomètres autour des 19 centrales françaises, les invitant à retirer leurs pastilles auprès des pharmacies participantes. Auparavant, le périmètre allait seulement jusqu'à 10 kilomètres autour des centrales.
Depuis le lancement de cette nouvelle campagne, 22% des particuliers nouvellement concernés, 60% des écoles et 16% des établissements recevant du public se sont effectivement procuré leurs boîtes, note le communiqué, signé également par EDF.
"60% pour les écoles, c'est un résultat positif mais l'objectif est de 100%: les enfants et adolescents sont un public prioritaire car leur thyroïde est plus sensible que celle des adultes", souligne-t-il.
En cas d'accident nucléaire, l'iode radioactif rejeté, respiré ou avalé, se fixe sur la glande thyroïde, organe essentiel à la régulation hormonale. La prise de comprimés d'iode stable, sur instruction du préfet, permet de saturer la glande thyroïde, qui ainsi ne peut plus capter ou fixer l'iode radioactif. Cette mesure fait partie des actions de protection en cas d'accident, avec l'évacuation, la mise à l'abri, etc, insiste l'ASN.
Pour les responsables de cette campagne (ASN, EDF mais aussi ministères concernés, Conseil de l'ordre des pharmaciens et des médecins), ces chiffres mitigés "s'expliquent par le caractère inédit de cette campagne", qui touche un périmètre élargi.
Ces résultats "incitent à poursuivre la sensibilisation des populations", via les maires, pharmaciens, commissions locales d'information (CLI), médecins, etc.
Informations et liste des pharmacies sont disponibles sur le site www.distribution-iode.com et via le numéro vert 0800 96 00 20.
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