Le Premier ministre, Jean Castex, a inauguré jeudi deux nouvelles stations de métro à Montrouge et à Bagneux (Hauts-de-Seine) qui portent les noms de la chanteuse Barbara et de la résistante Lucie Aubrac, se réjouissant de la féminisation du réseau francilien.
"Les femmes sont à l'honneur ce (jeudi) matin. Et quelles dames! Et quelles dames!", s'est exclamé le chef du gouvernement lors d'une cérémonie à Bagneux.
Barbara et Lucie Aubrac furent "des femmes extraordinaires qui, chacune à leur façon, ont profondément marqué l'Histoire de notre pays", unissant "des valeurs, des combats communs pour notre République", a-t-il dit.
"Je suis également heureux que ces deux stations contribuent à féminiser, et de quelle manière!, un réseau de transport francilien, qui (...) avait jusque-là, il faut bien le dire, plus fait de place aux grands hommes qu'à nos grandes femmes", a remarqué M. Castex. "Voilà une erreur qui commence à être réparée!"
Le prolongement de la ligne 4 du métro parisien --évoqué dans ce secteur de la banlieue sud depuis 1929-- doit apporter 37.000 passagers supplémentaires tous les jours, renforçant sa deuxième place en termes de fréquentation avec 700.000 voyageurs quotidiens (avant la pandémie de Covid-19).
Il a coûté 406 millions d'euros, apportés à 60% par la région Ile-de-France, 25,7% par l'Etat et 14,3% par le département des Hauts-de-Seine.
A la frontière de Montrouge et Bagneux, la profonde station Barbara dessert le cimetière où est enterré la chanteuse. Au terminus de Bagneux-Lucie Aubrac, un éco-quartier doit sortir de terre une fois que seront rebouchés les stigmates du double chantier du prolongement de la ligne 4 et de la construction de la ligne 15 du métro du Grand Paris annoncée pour fin 2025.
Les travaux ne sont pas pour autant finis sur la ligne 4, puisque son automatisation est en cours. Les premiers métros automatiques doivent y circuler à partir de l'été 2022, avant la disparition des rames avec conducteurs fin 2023.
M. Castex --qui ne manque pas une occasion de clamer son amour des trains et des transports publics-- a qualifié le prolongement du jour de "très, très belle pièce d'un vaste puzzle" qui se poursuivra notamment avec le métro du Grand Paris, qui doit irriguer la banlieue parisienne.
"Les transports collectifs, parce qu'ils sont (...) au carrefour des enjeux majeurs de transition écologique, d'aménagement du territoire, de politique industrielle et d'innovation technologique, de grands travaux publics, sont au coeur de nos politiques publiques", a-t-il déclaré.