L'une des porte-parole du MoDem Sarah El Haïry a plaidé jeudi pour "un Grenelle de la fiscalité" et vu comme "du bon sens" le fait de se poser la question d'une suspension de la hausse des taxes sur les carburants au 1er janvier, le temps des concertations décentralisées.
Interrogée sur cette hausse prévue, elle a estimé sur BFMTV que "la question qui se pose c'est +est-ce qu'il faut la suspendre au moins le temps des échanges+ et c'est normal (...) C'est plutôt du bon sens".
Lors des discussions dans les territoires voulues par l'exécutif avec les "gilets jaunes" mais aussi les associations ou les élus locaux, il faut "prioriser les réponses, mais la réponse elle est d'abord plus de pouvoir d'achat, plus de compréhension peut-être de notre impôt, et qu'il devienne un peu plus juste", a ajouté Mme El Haïry, appelant à n'avoir "aucun tabou".
"Le pacte qui doit être refondé, est énorme mais il faut qu'il soit juste, il faut un Grenelle de la fiscalité", a-t-elle estimé en jugeant qu'"aujourd'hui les tranches d'impôt sont extrêmement injustes".
"Comment vous pouvez naturellement ne pas accepter une meilleure répartition de la richesse ?", s'est-elle interrogée, en appelant à ce que "la richesse" créée dans les entreprises soit "mieux répartie".
Le patron du MoDem et partenaire de la majorité, François Bayrou, avait le 21 novembre estimé à propos de la "nouvelle étape d'augmentation des taxes sur les carburants" prévue en janvier que "cela mérite que nous y réfléchissions", et proposé de "reprendre l'idée d'une modulation des taxes en fonction du coût du baril du pétrole".
L'exécutif a confirmé cette semaine que cette hausse du 1er janvier aurait bien lieu, mais avec un système destiné à limiter l'impact de la taxe.