Carburants: Marion Maréchal "partage l'énervement général"

L'ex-députée FN Marion Maréchal dit "partage(r) l'énervement général", "indignée" par la "facilité" du gouvernement à "s'en prendre fiscalement aux Français sans avoir le courage de faire les réformes nécessaires sur le plan économique".

Dans un extrait, diffusé jeudi, d'une interview réalisée par BFMTV à l'Institut de sciences sociales, économiques et politiques (Issep) qu'elle dirige à Lyon, elle assure par ailleurs qu'elle ne se présentera "jamais" contre sa tante Marine Le Pen.

À propos de la grogne contre les prix des carburants, elle dit "partager l'énervement général pour le subir aussi", dans un autre extrait diffusé mercredi.

Marion Maréchal, qui s'était jusque-là refusée à commenter l'actualité tant qu'elle dirigerait son école, déclare être "indignée par le fait qu'il y ait une telle facilité à s'en prendre fiscalement aux Français sans avoir le courage de faire les réformes nécessaires sur le plan économique".

"Je suis moi-même indignée et énervée", insiste l'ex-députée Front national (devenu aujourd'hui Rassemblement national).

"Après je ne pense pas que j'irai dans la rue puisque c'est vrai que je suis dans une situation aujourd'hui où tout ce que je peux faire ou dire prête très vite à des interprétations et des ambitions. Je ne voudrais pas prêter le flanc à cela", précise-t-elle.

Dans l'extrait diffusé jeudi par la chaîne d'information, elle assure qu'elle ne "rentrera jamais dans le jeu d'un conflit avec Marine Le Pen".

"Je le dis d'autant plus sereinement que j'ai vu la politique atomiser ma famille à toutes les générations. Donc que ce soit d'un point de vue politique, où je trouverais ça totalement détestable eu égard à la situation des Français, mais aussi d'un point de vue personnel, je n'aurais aucune envie de vivre cela et d'imposer cela dans le débat français, je trouverais ça assez pathétique", explique-t-elle.

Marion Maréchal a ouvert en septembre une école de sciences politiques fer de lance d'un "combat culturel", qui pose les jalons d'un éventuel retour en politique de la petite-fille de Jean-Marie Le Pen.