Emmanuel Macron se trouve sur une "ligne de crête" par rapport à la hausse des prix des carburants car en voulant aider les ménages les plus touchés, il risque d'être "poussé à lâcher encore plus", a estimé mercredi la députée LREM de la Somme Barbara Pompili.
"Il veut cibler les réponses sur les personnes qui en ont vraiment besoin et ne pas faire de cadeaux au plus grand nombre, histoire de calmer la fronde. C'est une ligne de crête parce qu'on voit bien que plus il va +lâcher+, plus certains vont continuer pour qu'il lâche encore plus", a affirmé l'ex-secrétaire d'État chargée de la biodiversité devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP).
Le chef de l'État a annoncé mardi sur Europe 1 vouloir regarder "comment améliorer le chèque énergie" pour les ménages modestes, et étendre à l'ensemble de la France la défiscalisation de l'aide au transport mise en place par la région Hauts-de-France.
M. Macron "ne veut pas tomber dans des mesures démagogiques qui coûteraient extrêmement cher et qui ne seraient pas ciblées", a appuyé Mme Pompili, issue des rangs écologistes.
Interrogée sur les critiques de Ségolène Royal quant à l'actuelle fiscalité écologique, elle a jugé les prises de position de son ex-ministre de tutelle "pas très logiques".
"Ségolène Royal a été la première capable de prendre des mesures dures quand il s'agissait de protéger l'environnement. Si j'ai pu aboutir sur l'interdiction des néonicotinoïdes dans la loi sur la biodiversité, c'est parce que j'avais son soutien (...) Elle est capable de faire ça dans certains domaines et pas dans d'autres", a souligné la présidente de la commission du Développement durable de l'Assemblée.