Les députés socialistes ont présenté mercredi un simulateur pour permettre aux ménages d'évaluer la baisse "sans précédent" de leur pouvoir d'achat liée à l'actuelle fiscalité énergétique qu'ils estiment "injuste socialement" et "inefficace écologiquement".
Ce calculateur, accessible sur le site internet du groupe PS, "permet à chaque Français de faire ses propres simulations sur la base de sa consommation de chauffage (électricité, gaz, fioul) et de carburants (Diesel, SP95/SP98, E10)" et de "connaître le montant de taxes énergétiques qu'il va payer en plus" au cours du quinquennat, a dit la présidente du groupe socialiste Valérie Rabault.
Avec ce simulateur, les députés PS veulent dénoncer "un matraquage fiscal injuste socialement et inefficace écologiquement."
"Nous avons entendu beaucoup de choses fausses ces derniers temps. La hausse du prix du pétrole serait responsable de la baisse du pouvoir d'achat... C'est vrai mais ce n'est pas la seule responsable. Il y a eu une augmentation de la fiscalité énergétique inédite dans notre pays", a poursuivi Mme Rabault qui évalue à quelque "55 milliards d'euros" l'augmentation en cumulé de la fiscalité énergétique sur l'ensemble du quinquennat.
"Nous soutenons la transition énergétique (...) mais nous estimons qu'elle ne peut pas être payée que par les ménages les moins aisés", a ajouté la députée de Tarn-et-Garonne.
Selon des estimations des élus PS, 8,5 millions de Français vivant en dehors des 7 plus grandes métropoles "semblent n'avoir d'autre choix que de prendre leur véhicule pour aller travailler" et perçoivent "un salaire inférieur à 1.700 euros nets par mois".
"La situation de beaucoup de Français n'est pas celle de ceux croisés dans les grandes métropoles (...) Le gouvernement dit qu'il veut que le travail paie mais aujourd'hui il y a des gens qui paient pour aller travailler", a souligné le député PS des Landes Boris Vallaud.
Interpellé par Mme Rabault lors des questions au gouvernement, le Premier ministre Edouard Philippe a dit entendre "les inquiétudes" de certains Français, mais aussi "beaucoup de responsables politiques" qui étaient "extrêmement déterminés à lutter contre l'usage du diesel" et sont aujourd'hui "moins présents dans le débat".
"C'est la raison pour laquelle, je pense que votre simulateur est bien plutôt une simulation", a-t-il lancé.