Les députés LREM travaillent au côté du gouvernement à des solutions "très ciblées" voire "chirurgicales", face à la hausse du prix du carburant, suivant les pistes tracées par Emmanuel Macron, a indiqué mardi leur chef de file Gilles Le Gendre.
"Nous devrons être partie prenante des solutions", qui doivent être "justes" et "répondre exactement aux besoins exprimés", "sans peser de manière démagogique sur les finances publiques comme le proposent Les Républicains", a plaidé M. Le Gendre devant la presse.
Le président a annoncé mardi sur Europe 1 vouloir regarder "comment améliorer le chèque énergie" pour les ménages modestes, et étendre à l'ensemble de la France la défiscalisation de l'aide au transport mise en place par la région Hauts-de-France.
Il ne s'agit pas, selon M. Le Gendre, "de faire de la grande distribution de pouvoir d'achat indifférenciée, avec de grandes hausses de prestations". Et "nous ne cédons pas d'un pouce sur la philosophie qui anime notre fiscalité écologique", a insisté cet élu de Paris.
"Les taxes écologiques augmentent pour tout le monde sur la durée. De l'avis de tous les économistes, c'est le seul moyen de lutter contre le réchauffement climatique en accompagnant la réduction de la consommation automobile", a-t-il fait valoir, misant aussi sur des réponses dans la future loi d'orientation sur les mobilités.
"Aujourd'hui, le président fait des ouvertures. Nous sommes au travail", a martelé à ses côtés Bénédicte Peyrol, cheffe de file LREM de la commission des Finances. "Est-ce qu'on étend le chèque énergie, est-ce qu'on le renforce?", a cité cette députée de l'Allier, soulignant qu'il faut "les crédits en face".
Les annonces d'Emmanuel Macron "résonnent avec ce que l'on porte", a aussi déclaré Amélie de Montchalin, vice-présidente du groupe majoritaire, relevant "des victoires" déjà sur l'extension de la prime à la conversion automobile ou du CITE aux chaudières au fioul.
Interrogé sur de possibles aides aux retraités, M. Le Gendre a jugé qu'"on ne va pas passer le scalpel" sur les mesures votées. Sur la hausse de CSG, "la majorité n'a pas changé d'un iota sa position", a abondé Thomas Mesnier, porte-parole LREM sur le budget de la Sécu, au cours de cette conférence de presse consacrée aux "questions des Français".