Carburant: l'exécutif "n'a pas entendu les Français" (Wauquiez, LR)

L'exécutif "n'a pas entendu les Français" et doit renoncer aux augmentations de taxer sur le carburant, a maintenu mercredi le président des Républicains Laurent Wauquiez après les annonces d'Édouard Philippe pour atténuer la hausse des prix sur l'énergie.

"C'est quoi l'information de la matinée ? Qu'il n'annule pas les hausses de taxes. (...) Que le président de la république ne corrige pas son erreur. Et l'info de la matinée pour moi c'est donc qu'il n'a pas entendu les Français", a réagi M. Wauquiez sur RMC et BFMTV.

"Dans quatre ans, l'augmentation décidée sur le carburant chaque année, ce sera 15 milliards d'euros. Ce qui a été annoncé ce matin c'est 500 millions d'euros de subventions. (...) Il fallait quand même y penser. Jusqu'où on va aller dans l'absurdité ?", a développé le président de LR.

"Il n'y a qu'une seule solution: arrêter les hausses de taxes. Tout le reste, c'est de la micro-rustine qui n'est pas à la hauteur du sujet", a martelé M. Wauquiez.

Élargissement du chèque énergie, super prime à la conversion pour les ménages modestes: le Premier ministre Édouard Philippe a dévoilé mercredi une série de mesures pour atténuer la hausse des prix de l'énergie dans le budget des ménages à trois jours de la mobilisation des "gilets jaunes".

"Comme d'habitude, le plan qui a été annoncé par le Premier ministre laisse de côté les classes moyennes", a jugé M. Wauquiez.

Le patron de LR en a appelé à "l'esprit de responsabilité" des gilets jaunes, ce mouvement spontané de contestation de la hausse des taxes qui entend manifester dans toute la France samedi.

"Est ce que je participerai au mouvement du 17 novembre ? Oui. En Haute-Loire, chez moi au Puy-en-Velay, il y a notamment un rassemblement qui est prévu devant la préfecture", a expliqué le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

"Je le fais parce que je n'ai pas l'habitude de me dérober. Je le fais parce que je suis contre ces hausses de taxes, et je suis donc au soutien de ceux qui, de manière spontanée, ont mis en place le mouvement. Mais j'appelle à l'esprit de responsabilité pour le 17 novembre. Il faut se faire entendre, il ne faut pas bloquer".