Les producteurs de cannabis thérapeutique souhaitant participer à l'expérimentation prévue en France l'an prochain ont jusqu'au 24 novembre pour se porter candidats, a annoncé lundi l'Agence du médicament (ANSM).
Les candidats, qui mettront leurs produits à disposition à titre gratuit, devront faire parvenir avant cette date leur dossier de candidature ainsi que des échantillons de médicaments à base de cannabis, dont l'ANSM contrôlera la composition, précise l'appel d'offres mis en ligne sur son site.
L'expérimentation du cannabis thérapeutique, votée par l'Assemblée nationale il y a un an, a été autorisée par un décret paru le 9 octobre.
Un arrêté publié dimanche détaille le cahier des charges que devront respecter les futurs fournisseurs.
L'expérimentation, qui doit servir d'essai clinique grandeur nature pour évaluer l'utilité et l'efficacité de ces traitements, doit commencer au plus tard le 31 mars, pour une durée de deux ans et concernera 3.000 patients.
Les médicaments se présenteront sous forme d'huiles, de gélules et de fleurs séchées à vaporiser.
Pour chacune de ces trois présentations, un fournisseur principal et un fournisseur secondaire "en cas de défaillance du premier" seront sélectionnés.
Le cannabis à fumer est exclu du protocole.
Les patients seront éligibles s'ils souffrent de maladies graves (certaines formes d'épilepsies, de douleurs neuropathiques, d'effets secondaires de chimiothérapie, de soins palliatifs ou de scléroses en plaques), et seulement "en cas de soulagement insuffisant ou d'une mauvaise tolérance" avec les traitements déjà existants.
Leur inclusion sera "réalisée uniquement par des services hospitaliers (structures de référence) prenant en charge une des cinq indications retenues pour l'expérimentation", précise l'ANSM. La liste de ces structures est "en cours de finalisation".