Canicule: une ministre évoque deux morts potentielles en France, sans confirmation officielle

Deux personnes sont mortes en France "à la suite de malaises liés à la chaleur", a affirmé mercredi la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, avant que son entourage précise qu'il n'y avait à ce stade "aucune confirmation officielle".

"On a plus de 300 personnes qui ont été prises en charge en urgence par les pompiers et deux décédées à la suite de malaises liés à la chaleur", a déclaré la ministre.

Son entourage a ensuite précisé que la ministre avait seulement repris une information "sur la place publique", en référence à des informations de presse.

Mardi, la maire de Besançon, dans le Doubs, avait annoncé la mort d'un sans-abri d'une cinquantaine d'années, "très certainement en lien avec la canicule en cours".

"Il n'y a eu aucune confirmation officielle des autorités et le propos de la ministre ne valait pas confirmation des autorités car nous ne sommes pas l'autorité compétente en la matière", a ajouté le cabinet de la ministre, plaidant une "maladresse".

Sur BFMTV/RMC, la ministre de la Santé Catherine Vautrin a jugé pour sa part qu'il était "trop tôt pour faire un bilan" de la canicule. "Ce que je peux dire, c'est qu'on a eu hier une augmentation de l'activité du Samu en Île-de-France, une augmentation sérieuse, 15% d'augmentation".

Le ministère de la Santé ne publiera pas immédiatement de nombre de morts imputables à la canicule, en raison de la complexité de ce calcul. Selon le ministère, deux semaines environ après la fin de la canicule, on aura une première estimation de la surmortalité pendant la période. Et ce n'est qu'à l'automne que des données détaillées sur le nombre de morts imputables à la canicule, basées sur l'exploitation des données médicales, seront publiées.

En revanche, le ministère va publier très prochainement un indicateur mesurant les recours à un médecin pour des pathologies liées à la canicule (déshydratation, faible taux de sodium dans le sang, coup de chaud). Il n'est pas encore disponible.

En 2024, année sans vigilance rouge pour la canicule, Santé Publique France avait répertorié 3.700 décès attribuables à la chaleur sur tout l'été 2024 -du 1er juin au 15 septembre, ce qui représentait plus de 2% de tous les décès.

Plus chauds météorologiquement, les deux étés précédents avaient tué davantage: 5.167 décès liés à la chaleur avaient été enregistrés en 2023, année avec des épisodes de canicule plus tardifs que la normale, et 10.420 en 2022, où le Covid avait pu augmenter la vulnérabilité de certaines personnes.

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