La secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts, Marine Tondelier, a critiqué vendredi la politique écologique du gouvernement, défendant des mesures d'"atténuation" pour anticiper la nécessaire "adaptation" aux canicules comme celle qui sévit sur une partie de la France.
"Des territoires ne sont résilients que s'ils anticipent et on ne peut pas se contenter de dire +J'ai mis en place un numéro Vert+, ce qui est quand même la grande spécialité de ce gouvernement sur à peu près tous les sujets", a déclaré la responsable écologiste au micro de France inter.
Rappelant qu'il existait des "mesures d'atténuation du changement climatique", comme végétaliser les villes ou peindre les toits en blanc, elle a observé que "moins vous faites d'atténuation plus l'adaptation devient compliquée, c'est assez logique".
La Première ministre Élisabeth Borne avait convoqué jeudi une cellule interministérielle de crise face à cet épidode de chaleur qui s'annonce comme le plus important de l'été avec 19 départements déjà placés vendredi en vigilance orange canicule par Météo-France.
Au delà, Marine Tondelier a regretté que le gouvernement ne parle "d'écologie que pour parler de fiscalité", qui n'est selon elle "pas le seul" outil pour "faire la transition". "La justice environnementale est forcément liée à la justice sociale et la fiscalité doit être vecteur des deux en même temps", a-t-elle insisté.
Elle a réclamé des "actes", déplorant par exemple que l'annonce "solennelle" de l'abandon des vols intérieurs de courte durée là où il existe une alternative avec le train, avait fait l'objet de "dérogations, contre dérogations, ré-amendements". "Dans les actes, c'est peanuts", a-t-elle critiqué.