Face aux fortes chaleurs, la santé des personnes âgées est "l'affaire de tous", a déclaré lundi le ministre délégué à la Santé et à l'Accès aux soins, Yannick Neuder, alors que la France métropolitaine est presque entièrement frappée par la canicule.
"C'est l'affaire de tous, la canicule", a déclaré M. Neuder lors d'une visite d'un Ehpad parisien en compagnie de Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée à l'Autonomie et au Handicap.
Il s'exprimait alors qu'une canicule sévit sur presque toute la France, avec des températures qui pourront dépasser localement les 40 degrés et ne devraient pas baisser avant le milieu de la semaine. Seize départements seront mardi placés en vigilance rouge canicule, dont le bassin parisien, et 68 resteront en vigilance orange.
Dans ce contexte, les personnes âgées apparaissent particulièrement à risque, car leur capacité physiologique à faire face aux fortes températures est amoindrie. La France et l'Europe gardent à ce titre le souvenir de la canicule de 2003, à cause de laquelle plusieurs dizaines de milliers de personnes âgées étaient décédées.
"On a appris de cette canicule de 2003", notamment en matière de mesures de prévention promues par les autorités sanitaires, a assuré M. Neuder, insistant notamment sur la nécessité de boire un verre d'eau par heure.
Le ministre a également encouragé les personnes de plus de 65 ans à s'inscrire sur les registres mis en place par les communes pour lister les personnes vulnérables aux vagues de chaleur, ce qui leur permet d'être régulièrement contactées par les services municipaux pour s'assurer de leur bonne santé.
Mais la canicule "ne peut pas être qu'un sujet de l'Etat", a prévenu M. Neuder.
Il a appelé tous les Français, quel que soit leur âge, à faire attention aux personnes âgées dans leur voisinage, si besoin en faisant jouer "le bouche à oreille". C'est "le rôle de toutes les personnes (de) signaler si jamais il y a une personne qui est isolée qui est en difficulté", a-t-il conclu.
Cette 50e vague de chaleur nationale recensée en France depuis 1947, la 33e du 21e siècle, s'inscrit dans un contexte de changement climatique qui augmente l'intensité et la fréquence des canicules.