Canicule: déjà une légère hausse du recours à des soins d'urgence

Le premier épisode de canicule estivale, toujours en cours, a déjà légèrement augmenté le recours aux soins d'urgence pour des effets directement liés à la chaleur, selon des données publiées mercredi par Santé publique France qui ne couvrent pas la journée de mardi.

"L'analyse des recours aux soins d'urgences indique une légère augmentation de l'indicateur sanitaire composite iCanicule (coup de chaleur/hyperthermie, déshydratation, hyponatrémie), dans des effectifs demeurant relativement faibles", résume l'agence dans ce premier bulletin de l'année sur la canicule et la santé.

Le premier épisode estival de vigilance canicule, qui a commencé le 28 juillet dans 13 départements et concerné 41 départements le 29 juillet, est toujours en cours.

La tendance était cependant déjà à la hausse depuis le début juillet, en lien avec une augmentation des températures.

Le nombre d'hospitalisations après passage aux urgences pour des problèmes directement liés à la chaleur a ainsi "oscillé" entre 43 et 72 du 22 juillet - pas encore considéré comme caniculaire - au 28 juillet. Elles ont concerné en majorité des personnes âgées de 75 ans et plus.

Côté SOS médecins, la journée du 29 juillet a connu le pic de consultations liées à la canicule depuis le début de l'été, atteignant 45 -chiffre cependant non consolidé.

"L'absence de variation significative immédiate des indicateurs de recours aux soins ne correspond pas nécessairement à une absence d'impact de l'épisode caniculaire" car "cet impact peut être retardé de quelques jours", note Santé publique France.

En plus des effets directs et rapides, l'exposition à la chaleur entraîne dans certains cas des atteintes cardiovasculaires, respiratoires, rénales ou encore psychiatriques, dont l'effet peut perdurer dans les 3 à 10 jours post-exposition et qui peuvent parfois conduire au décès, rappelle l'agence.

Certaines régions, Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val-de-Loire, Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d'Azur, sont à la fois concernées par au moins un département en vigilance canicule orange et l'accueil d'épreuves des Jeux olympiques.

Et plusieurs départements d'Auvergne-Rhône-Alpes ont connu des épisodes de pollution à l'ozone concomitants à la canicule.

Santé publique France souligne qu'"il est important de ne pas attendre d'observer une variation significative des indicateurs sanitaires pour mettre en place les mesures de prévention".

Le ministre délégué chargé de la Santé Frédéric Valletoux a évoqué mercredi sur RTL le numéro vert, réactivé lundi - comme à chaque épisode caniculaire -, qui apporte "des réponses concrètes", entre autres à des "gens un peu perdus, seuls chez eux, malades".

ic/jdy/juc/or