Bus électriques: Aptis, filiale d'Alstom, va mettre fin à ses activités

Le constructeur de bus électriques Aptis, une filiale d'Alstom implantée à Hangenbieten (Bas-Rhin) et qui emploie 141 salariés, prévoit de mettre un terme à ses activités d'ici à la "fin 2021", a-t-on appris mercredi.

L'arrêt de l'activité du site est prévu "d'ici la fin de l'année 2021 si on ne trouve pas de repreneur", a annoncé à l'AFP un porte-parole d'Alstom, confirmant une information des Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA).

Créée en 2018, l'entreprise invoque un "décalage des besoins des opérateurs en France et en Europe sur le marché du bus électrique" par rapport à son offre, ainsi qu'une "forte concurrence sur le marché européen".

"Il y a énormément d'acteurs qui sont venus sur ce marché, en particulier avec des produits plus bas de gamme que le nôtre, et qui ont séduit certains des opérateurs qui étaient nos clients", a indiqué le porte-parole. En 2019, Alstom avait situé le prix de son bus "autour de 500.000 euros".

L'entreprise, qui avait enregistré la commande de 87 bus électriques, dispose d'un "plan de charge jusqu'à l'automne 2021" et doit encore livrer 62 véhicules.

Ses bus électriques, d'une capacité de 100 passagers et d'une autonomie de 250 kilomètres, avaient notamment été livrés à la métropole de Strasbourg. Après la découverte de défauts "à caractère sécuritaires", ils avaient été retirés de la circulation en avril, selon les DNA.

Ces bus ont également été commandés par d'autres métropole, à Toulon, Grenoble ou La Rochelle notamment.

La mise en place d'un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) pour "cessation d'activité" a débuté mardi avec une première réunion entre la direction de l'entreprise et les représentants des salariés.

Conformément à la loi Florange, le groupe s'est engagé à rechercher un repreneur, avec le concours de l'Agence du développement de l'Alsace.

L'Eurométropole de Strasbourg, dont fait partie la commune de Hangenbieten où se trouve le site de production, a appelé dans un communiqué le groupe Alstom à la recherche "active" d'un repreneur pour "préserver les emplois (et) les compétences".

"C'est un gros choc pour nous. Est-ce qu'il n'y avait vraiment pas d'autres solutions pour un groupe aussi important qu'Alstom ?", s'est interrogé le maire de la commune, Laurent Ulrich, auprès de l'AFP.

"C'est vraiment un fleuron local, c'est une compétence locale qui avait été développée au fil des années", a-t-il souligné, rappelant que le site avait été rachetée en 2012 par Alstom au groupe industriel alsacien Lohr, implanté sur place depuis les années 1960.

Alstom y avait développé ses activités de tramway sur pneus et de bus électrique réunies dans la société NTL (New Translohr), avant de créer en 2018 une filiale dédiée au développement de son bus électrique.

apz/ha/clp/

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