Bure: prison avec sursis pour un opposant, sept gardes à vue encore en cours

Un opposant au projet d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse) a été condamné lundi à trois mois de prison avec sursis pour violence sur un gendarme dimanche lors d'affrontements et sept personnes étaient toujours en garde à vue, a-t-on appris auprès du parquet.

Le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc, qui jugeait l'homme âgé de 22 ans en comparution immédiate, a assorti la peine d'une mise à l'épreuve pendant un an et d'une interdiction de se rendre en Meuse.

Le manifestant, dont le casier judiciaire était vierge, avait été interpellé dimanche lors d'affrontements entre les gendarmes mobiles et un groupe de 150 opposants au projet d'enfouissement des déchets nucléaires Cigéo qui s'était approché du bois Lejuc, épicentre de la contestation.

"Il a mis un coup sur le casque d'un gendarme lors d'un corps à corps", a précisé à l'AFP le procureur de la République à Bar-le-Duc, Olivier Glady.

Lors de ces brèves échauffourées, un gendarme et quatre anti-nucléaires ont été légèrement blessés, avait indiqué la préfecture.

La garde à vue de sept autres personnes - trois femmes et quatre hommes - interpellées dimanche pour "participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser", a été prolongée lundi après-midi, selon le parquet.

Le refus de prélèvement d'empreintes et d'ADN leur sera également reproché. L'un d'eux pourrait être aussi poursuivi pour violence sur agent dépositaire de l'autorité publique, a précisé M. Glady.

Samedi après-midi, des affrontements avaient déjà eu lieu entre les forces de l'ordre et environ 300 manifestants (400 selon les organisateurs) lorsque le cortège s'était approché du bois Lejuc, l'un des sites du projet Cigéo qui vise à enfouir 500 m sous terre les déchets nucléaires français les plus radioactifs.

Un homme placé en garde à vue samedi pour "participation sans arme à un attroupement après sommation de se disperser" sera convoqué ultérieurement devant la justice.

Le bois Lejuc a été retenu par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour procéder à des forages exploratoires. Le site, occupé depuis l'été 2016, a été évacué le 22 février à l'aube par 500 gendarmes.

La préfecture de la Meuse avait interdit toute manifestation durant le week-end alors qu'un rassemblement des associations et des opposants à Cigéo, prévu de longue date, était organisé à Mandres-en-Barrois, commune sur laquelle se trouve le bois.

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