Bretagne: "Macron garde le cap, nous aussi !", clament des "gilets jaunes"

"Macron garde le cap, nous aussi", clamaient mardi une cinquantaine de "gilets jaunes", installés dans leur nouveau "quartier général", sur un rond point de Trégueux (Côtes d'Armor) et entendant bien "continuer le combat, jusqu'à ce qu'il cède".

"Ce qu'il dit, c'est de la poudre de Perlimpinpin ! Il parle depuis son palais, mais ici on a des mères de famille qui viennent nous dire qu'elles mangent une fois tous les deux jours, des retraités qui ne peuvent pas se chauffer et il parle de changer de voitures et de fenêtres !", s'insurge Bruno Herry, 44 ans, employé de pompes funèbres.

"Je viens tous les jours me battre avec les +gilets jaunes+ et on va continuer, on ne changera pas de cap !", lance-t-il.

Après avoir mené des actions toutes la semaine dernière autour de Saint-Brieuc, en particulier dans la zone commerciale de Langueux et sur la route nationale menant à Rennes, les "gilets jaunes" ont décidé lundi d'établir leur "quartier général" sur le "rond-point de Brézillet", au sud de Saint-Brieuc.

A pied ou arrivant en camionnette, ils transportaient mardi des palettes, planches de bois et bâches et commençaient à établir leur camp de base au milieu du rond-point, construisant des cabanes "en dur, pour rester durablement, jusqu'à ce que Macron cède", explique Amaury, 46 ans, demandeur d'emploi venu de Ploufragan.

"Il va y avoir des concertations, avec quoi ? Avec qui ? Des gilets jaunes qui ont été élus par qui ? Moi je ne les ai pas élus, je ne les connais pas", explique-t-il, marteau et clous en main. "Je ne l'ai même pas écouté Macron, je ne veux plus l'entendre, je ne lui fais plus confiance. Il n'a qu'a venir ici, sur le terrain".

"Il a trouvé la solution pour sauver l'écologie, faire des économies d'énergie, mais qui va financer ? Nous, encore", tranche Benoit Julou, 44 ans, agent immobilier et l'un des "référents" du groupe.

"Des concertations pendant trois mois ? C'est exactement le délai qu'il faut pour faire passer toutes les taxes, toutes les mesures dont on veut pas. Alors on va continuer à se battre, on ne bougera pas", assure-t-il.