Bretagne: le parc d'attractions Avalonys envisagé à Maen-Roch

Les porteurs du projet de parc d'attractions Avalonys, dont l'implantation initiale à Guipry-Messac (Ille-et-Vilaine) a été abandonnée, sont en discussion avec le propriétaire du château du Rocher-Portail, dans le nord du département, a-t-on appris vendredi auprès de ce dernier.

"Nous sommes en discussion depuis plusieurs mois avec la société Enez Aval", qui porte le projet de parc Avalonys sur les légendes arthuriennes, a déclaré à l'AFP Manuel Roussel, confirmant une information du quotidien Ouest-France. Cet entrepreneur du développement durable a racheté en 2016 ce château XVIIe du Rocher-Portail, à Maen-Roch, près de Fougères, qu'il a ouvert au public l'an dernier.

Le maire de cette commune a toutefois prédit "des débats" à venir, "d'autant que le site est classé".

Enez Aval avait envisagé dans un premier temps de construire le parc sur 80 hectares de terres agricoles à Guipry-Messac, dans le sud du département, mais son président Aurélien Loro a jeté l'éponge cette semaine face à la fronde des syndicats agricoles et des habitants.

"Le site du Rocher-Portail a plus d'atouts, car il y a déjà l'un des plus beaux châteaux de l'ouest de la France, et il ne remet pas en question l'activité d'un agriculteur", a estimé M. Roussel.

Le parc serait installé sur 30 ha, sur les 59 ha que compte le domaine, dont 22 ha de prairies louées à un éleveur laitier dont le départ à la retraite est prévu en 2020. Une ouverture en 2022 serait envisagée.

"Je suis un enfant du pays. J'ai toujours cru au fort potentiel touristique du site, déjà riche en légendes et situé à 25 minutes du Mont-Saint-Michel", plaide M. Roussel, pour qui Avalonys sera "en parfaite intégration paysagère avec le château".

Selon Enez Aval, le coût du projet, qui intégrerait des technologies de réalité virtuelle, est estimé à 100 millions d'euros. Il pourrait créer 200 emplois et accueillir 500.000 visiteurs par an.

Interrogé, le maire de Maen-Roch, Louis Dubreil, se dit "très attentif". Ancien agriculteur, il souligne que le "nouveau PLUI (Plan local d'urbanisme intercommunal, NDLR) est très contraignant sur les terres agricoles à urbaniser".

"Le projet signe la disparition d'un site d'élevage mais, en tant qu'élu local, on ne peut pas négliger l'activité générée par le tourisme", souligne-t-il, prédisant "qu'il va y avoir des débats, d'autant que le site est classé".

Poster un commentaire
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.
Déjà membre ? Je me connecte.
Je ne suis pas encore membre, Je crée mon compte.